Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Subsides à la Jeunesse : une volonté commune d'émanciper les jeunes

28/04/15
Subsides à la Jeunesse : une volonté commune d'émanciper les jeunes

La ministre Simonis a délibérément choisi d’octroyer ses « restes budgétaires » à deux organisations de jeunesse, sans suivre entièrement l’avis du secteur. Telle décision vise à assurer une continuité à ces associations, et s’inscrit dans la suite logique de sa note d’orientation.

 Subsides à la Jeunesse : " ce coup de presse ne nous grandit pas ! "

 Isabelle Simonis et le secteur jeunesse : " Que le dialogue soit permanent ! "

Les motivations de la ministre Simonis pour accorder un complément financier à deux organisations de jeunesse plutôt qu’à une et cinq « montées de classe » se retrouvent entre autres dans sa note d’orientation déposée en février dernier ainsi que dans les priorités qu’elles s’était fixées en début de législature.

CRACS dedans !

La première organisation de jeunesse encouragée dans son élan par madame Simonis est Vacances Vivantes. L’association partage la volonté de la ministre de faire des jeunes de vrais CRACS, c’est-à-dire des Citoyens Responsables, Actifs, Critiques et Solidaires

Au moyen de stages et d’activités diverses, Vacances Vivantes cherche à développer chez les jeunes participants leur faculté de détermination, ainsi qu’à les rendre aptes à choisir librement d’accomplir ou non certains actes. À cet égard, Isabelle Simonis déclarait en début de législature pour le guide social : « Il importe de considérer les enfants et les jeunes comme des citoyens à part entière ; de leur donner des clés pour leur permettre de développer un regard critique, de leur apporter soutien et relais dans leurs actions et expressions. Enfin, de leur donner les moyens de devenir des ’CRACS’. »

Pas étonnant dès lors que la ministre ait choisi de soutenir une organisation qui fait des CRACS son cheval de bataille.

L’emploi, avant tout !

Deuxième organisation à voir ses caisses quelque peu renflouées à la suite de l’initiative ministérielle : Promo Jeunes. L’organisation existe depuis 25 ans et cela faisait 10 ans qu’elle concourait pour recevoir l’agrément. Autant dire que l’équipe s’est battue pour être reconnue. « Promo Jeunes s’adresse à tous types de jeunes de 0 à 30 ans, au travers de missions artistiques, d’écoute et d’émancipation. C’est un service de première ligne pour et avec les jeunes », indique Chico Kebsi, président du Conseil d’administration de l’ASBL.

Par sa décision de donner l’agrément à Promo Jeunes sans suivre les recommandations du secteur, la ministre Simonis a voulu consolider l’emploi. « Cela assure une certaine continuité à l’association, sans devoir revenir chaque fois sur la question du financement », explique Stéphanie Wilmet, l’attaché de presse d’Isabelle Simonis. « Deux emplois vont être mis en route pour travailler dans les lignes des organisations de jeunesse. C’est donc un soutien pour tout le secteur, puisqu’il y aura un opérateur en plus pour les jeunes. C’est de ça dont on a besoin et pas d’un saupoudrage de 12 000 euros par fédération », s’irrite Chico Kebsi en faisant allusion à la récente polémique autour des subsides jeunesse

Les OJ voient leurs pouvoirs d’action renforcés

En soutenant ces deux organisations de jeunesse, la ministre Simonis fait le pari de la pérennité. Ce faisant, elle leur permet de souffler financièrement et d’inscrire leur projet dans le temps.
Si recevoir des ressources supplémentaires est généralement une bonne nouvelle pour le secteur associatif, la fête a malheureusement été gâchée par des réactions de mécontentement venues de certaines fédérations. Quoi qu’il en soit, la décision ministérielle et ses retombées n’auront fait que renforcer la détermination de ces organisations dans leurs missions quotidiennes, d’une part grâce à des moyens supplémentaires, d’autre part en se recentrant sur leur engagement et les valeurs qui les portent dans leur combat. Car loin de la polémique, les acteurs du secteur ne ménagent aucun effort pour faire de l’émancipation des jeunes leur leitmotiv.

Delphine Hotua

N’hésitez pas à vous exprimez et commenter via nos réseaux sociaux ou forum !



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour