Un changement de la législation pour les familles d'accueil ?
Afin d’accueillir tous les enfants en danger, il faudrait 200 familles d’accueil supplémentaires.
3.500 enfants sont placés dans une famille d’accueil, du côté francophone.
Un quart des mineurs sont accueillis au sein de familles qui ont ouvert leur maison à ces enfants. Le placement s’avère de longue durée à 90% des cas : 5 enfants sur 6 ne retournent pas dans leur famille d’origine.
Une situation problématique
Tous les enfants ne peuvent être accueillis au sein de leur famille élargie (un enseignant ou un voisin, une grand-mère ou une tante), ces familles appelées alors "reprise de guidance". Aujourd’hui, il manque environ 200 familles d’accueil en Communauté française.
Les enfants sont placés à l’hôpital ou au sein d’une institution spécialisée, le temps qu’un foyer leur soit trouvé. Or, les familles d’accueil s’avèrent être la situation idéale pour ces enfants.
Un cadre juridique complexe
Les familles d’accueil ne sont cependant pas officiellement reconnues : elles n’existent pas légalement. Accorder un statut à ces familles et leur faire bénéficier du congé parental sont en cours d’élaboration, au niveau fédéral.
A moins que le tribunal de la jeunesse en décide autrement, les parents biologiques conservent l’autorité parentale sur leur(s) enfant(s) placé(s). Commence alors un véritable casse-tête pour des actions en soit simples : improviser un weekend n’est pas possible car il faut une autorisation écrite des parents légaux pour quitter le territoire par exemple.
De plus, certaines familles voulant s’inscrire dans cette démarche se voient freinées par d’autres obstacles administratifs.
Un mémorandum pour débloquer certains aspects
Deux ASBL, La Porte Ouverte et Vlaamse Vereniging Voor, son homologue flamande, ont adressé un mémorandum au nouveau ministre de l’Aide à la jeunesse, Rachid Madrane. Objectif : le parent d’accueil pourrait, pour un placement de plus de six mois, décider de certaines choses, définies auparavant par une liste et accordées par le parent biologique.
Selon les deux ASBL, un encadrement et une formation préalable pour toutes les familles d’accueil seraient bénéfiques. Maud Stiernet, porte-parole de la Porte Ouverte, explique que les familles en "reprise de guidance" sont les plus concernées : elles "ont parfois besoin d’un soutien plus élaboré et régulier au-delà de la réunion formelle annuelle qui reconduit le contrat d’accueil" , rapporte La Libre.
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