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Epitaphe à une inconnue, j'ai dénommé l'ONSS.

06/02/19
Epitaphe à une inconnue, j'ai dénommé l'ONSS.

Office : Connaissez-vous ce concept de service à la population, ces administrations qui, au fur et à mesure des gouvernances, s’étiolent dans le commerce dédié aux choses mais qui de fait s’appliquent aux êtres que nous sommes ?

National : Comment décririez-vous actuellement géographiquement ce qu’est un pays ? Peut-être par l’histoire de ses habitants, peut-être par sa géopolitique ?

Sécurité : Que faire devant tant de terrorisme créé par tant d’incompétences de nos élus qui se révèlent être de bien piètres gouvernants en prouvant tous les jours qu’il n’y a pas de travail pour les citoyens ?

Social : Pourquoi nos cultures arides si irriguées jadis par une société dont les tissus soyeux sont ignorés par l’intelligence supérieure. Organiser la solidarité est constitutionnel, certains l’oublient bien vite.

Vous aurez peut-être reconnu cette description en quatre mots que l’on appelait autrefois l’office : toute ces administrations que l’on place pour rendre des services aux citoyens ; national : mot bien souvent galvaudé qui dessine une contrée où il fait bon vivre ; la sécurité : ce sont les pensées prolixes qui la créent ; sociale : l’art d’échanger entre nous afin de s’élever, d’anoblir nos actes. Le syndicalisme est encore le dernier rempart à cette destruction programmée.

Cet arbre à sept branches, ce chandelier de la vie sociale a été inventé après la deuxième guerre que se sont livrés les homo sapiens de ta terre entière. Il était l’espoir de tous que nous allions vers la flamme d’une solidarité, pourtant si éphémère lorsque nous prospérons. Nous oublions vite que nous partageons le même espace et le même temps que ceux qui nous entourent, de même que ceux qui nous sont plus éloignés. Le syndicalisme est, mourra ou vaincra pour elle.

Rappelez-vous, elle mettait en œuvre une fin de vie honorable après 45 années de travail pour la prospérité de l’état des masses laborieuses, ce que l’on appelait les pensions de retraite et de survie.

Elle inventa une alternative à la perte accidentelle du travail par une assurance d’en retrouver bien vite. Puis elle inventa la dégressivité du chômage sur 12 mois qui transfère des moyens du travail aux moyens des CPAS (impôts) qui les transfèrent bien vite au monde des sans domiciles fixes. Combien de temps encore pour que ce mot « chômage » disparaisse de notre vocabulaire ?

Si par une fâcheuse circonstance non voulue le travail se retournait contre son locataire, l’Etat providence s’armait de tous les secours afin de ne plus réitérer cette circonstance pour d’autres et en assistant ce travailleur. C’était ce que l’on appelait communément une assurance accident du travail.

L’humain étant faible devant les intempéries de la vie physique et psychique, un temps de reconstruction de cet Etat déficient prévoyant le maintien du travailleur et de son travail en état de continuité. Cette belle invention : l’assurance maladie professionnelle, va disparaître inopinément par une remise non pas « au travail » mais une remise « à zéro », comme une machine.

Une pensée à la perpétuation de notre race était indispensable afin d’aider nos familles à élever nos enfants jusqu’à l’adolescence. Il faut pouvoir instruire et éduquer, cela avait un coût que palliait ce que l’on appelait : les allocations familiales. Régionalisées à ce jour, trois tarifs différents sont nés et disparaîtrons au gré des « richesses » régionales.

D’une obsolescence programmée de nos êtres est née l’organisation d’une gratuité des soins de santé. Bien galvaudés et maltraités par nos gouvernants nous savons que passé un certain âge nous ne serons plus remboursés de certaines opérations et/ou actes techniques indispensables à un minimum de confort de vie des plus fragiles. Les partenaires sociaux gèrent cette assurance obligatoire pour soins de santé et allocations.

Les vacances d’avant-guerre furent définitivement octroyées via des lois qui imposèrent aux patrons un minimum de 20 jours de congés par an. Aujourd’hui certains ne veulent plus de concertation sociale au plus haut niveau. C’est-à-dire qu’ils veulent que chaque entreprise revienne sur tout ce qui a été décidé hier et au gré des entreprises, chacun aura mérité les vacances en fonction de la santé de l’entreprise ou la mauvaise foi du patron. Les syndicats ont bataillé longtemps pour obtenir ces vacances annuelles pour tous.

L’enterrement est en cours, la veillée funéraire est accessible au Parlement jusqu’aux 26 mai 2019. Les organisations syndicales se battrons pour la ressusciter !

Yves Dupuis
Secrétaire responsable de SETCA



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