Magouilles au sein des maisons de repos ?

Les maisons de repos seraient victimes de plusieurs magouilles visant à réduire le personnel et les conditions sanitaires au strict nécessaire.
Les administrateurs des maisons de repos semblent avoir établi tout un système de mascarades. Le but : épargner le moindre centime dans leur poche au détriment de la santé et du bien-être des personnes âgées. Les travailleurs, témoins et bouc émissaires, en souffrent tout autant car ils ne sont pas épargnés et se retrouvent plus que souvent au premier plan de telles situations.
Un personnel au strict minimum
Selon les normes, une MR (maison de repos) se doit d’engager du personnel de soins (infirmier, aide-soignant, kinésithérapeute...) à raison d’un professionnel à temps plein par tranche de 5 à 7 résidents hébergés dans l’établissement. Le degré de dépendance est mesuré et répertorié selon 6 types de forfaits. Dans les MRS (maisons de repos et de soins), les EHPAD (établissements d’hébergement de la personne âgée démente) et les MRPA (maisons de repos pour personnes âgées), la dépendance lourde et la démence sont au premier plan. Ces forfaits bénéficient de personnel supplémentaire suite à leur prise en charge difficile. Cependant, ils sont souvent encodés en tant qu’individu de dépendance légère. Point de vue administratif, le personnel est au complet. Sur le plan pratique, il est loin d’être suffisant... et conduit les professionnels de soins au bout du rouleau !
Hygiène non respectée
Pour des raisons de bien-être, la personne âgée en MR ne doit pas être dérangée avant 7h au matin. Que ce soit pour la toilette ou le petit déjeuner. La préparation au coucher suit le même principe : pas avant une heure précise ! Néanmoins, les règles ne sont pas toujours suivies. La cause principale : le manque de personnel. Certaines toilettes se font de nuit alors que les normes l’interdisent, perturbant le sommeil du résident. D’autres ne sont faites que partiellement car la liste des prises en charge et le temps disponible ne permettent pas de miracles. Un stress intense est généré chez les résidents, mais également à travers le personnel soignant qui est obligé de se battre contre la montre. Sans oublier que les douches obligatoires du personnel sont régulièrement hors service, voire condamnées.
Sous alimentation et malnutrition
Les repas doivent être servis selon un horaire strict afin d’éviter une période de jeûne trop importante. Bien souvent, la salle à manger est ouverte ou fermée trop tôt. La quantité de nourriture est également calculée afin de donner le minimum requis (2.000kcal/jour et 1,70€ par repas). Les assiettes vides sont aussitôt retirées afin de ne pas permettre un second service. Si le personnel soignant se sent responsable d’une malnutrition (qui touche 40% des résidents dans une MR), le personnel d’hôtellerie se retrouve démunis face à des défis quasiment irréalisables ! Quantité de nourriture insuffisante, produits blancs sans goût, aliments trop peu protéinés (1g/kg/jour recommandé), table peu accueillante (pas de nappe, ni de décoration),... Mener à bien son travail de cuisinier et restrictions alimentaires toujours repoussées sont les principaux challenges du personnel d’hôtellerie en MR.
Chambre occupée, mais vide...
À partir d’un certain niveau de santé (dégradation conséquente du corps, défaillance d’un organe, accident physique...), le résident se doit d’être pris en charge par un personnel et du matériel médical plus compétents. Son séjour à l’hôpital ou en clinique peut être journalier ou hebdomadaire selon la gravité. Durant cette période, le résident possède toujours sa chambre en MR mais il n’est plus encodé. Il ne paye que ses frais hospitaliers. L’astuce en place est de forcer les infirmiers de la résidence à s’occuper de la personne âgée jusqu’à atteindre le « seuil » de santé nécessitant une hospitalisation. La conséquence est bien souvent une plainte portée par la famille contre le personnel, débouchant à un licenciement injuste pour sauver « l’image » de la résidence.
L’éduc Touche-à-tout...
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