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Diriger mieux, c'est possible !

27/06/17
Diriger mieux, c'est possible !

Depuis que le CDH a quitté le gouvernement pour se donner des airs d’honnêteté, c’est l’entièreté des ministères et de leurs cabinets qui se retrouvent sur le carreau. Le secteur jeunesse et culture ne fait pas exception.

Depuis plusieurs mois, les affaires sortent les unes après les autres et personne n’est épargné. Pour des raisons bassement stratégiques, le cdH s’est retiré du gouvernement. Cela marque un point d’arrêt pour le travail entamé par les différents cabinets. Au cabinet Simonis, de nombreux chantiers étaient en cours. Au mieux, ces derniers sont mis en pause, au pire ils sont remis en question. Il ne reste aux travailleurs que des doutes et des craintes...

On sait ce qu’on perd ...

Les structures qui dépendaient de la ministre Simonis et de son cabinet peuvent s’inquiéter. En effet, nous étions entendus, écoutés et même suivis dans une certaine mesure. Même si les attentes financières n’étaient pas forcément pleinement satisfaites, le cabinet œuvrait dans le sens de la défense du secteur et de ses objectifs. Les prises de positions allaient dans le sens de la cohabitation citoyenne, de la défense de l’altérité et de l’action socio-culturelle. Pour ne rien gâcher et contrairement à d’autres, la ministre et/ou des membres de son cabinet se présentaient aux événements, aux réunions et là où on les invitait.

... Pas ce qu’on gagne

Il y a lieu de s’inquiéter lorsque l’on voit le ton utilisé et la direction que prennent certains politiciens en matière de sécurité, de droit financier ou d’immigration. Que se passera-t-il si le ministre suivant et son cabinet sont adeptes de la délation, du contrôle aveugle et de l’austérité financière ? Que nous restera-t-il, si les chantiers en route sont abandonnés et les acquis remis en question ? Ce ne serait pas la première fois qu’une équipe ministérielle passe ses premières heures à déconstruire ce que ses prédécesseurs ont mis en place. Que pourrons-nous faire si les suivants sont adeptes du clientélisme ou de la parole unique ?

Une attitude irresponsable

Soulignons l’attitude irresponsable de ceux qui sont les décideurs de cette scission. Non seulement, ils essaient de se draper d’une aura de droiture alors que leur parti ne fait pas exception en matière de mauvaise gestion et d’affaires douteuses. Mais en plus, ils réduisent à néant les efforts de ceux qui tentent de garder le cap et de faire un vrai travail. À l’heure où les négociations aboutissaient, le secteur se retrouve encore une fois méprisé par ceux qui sont supposés assurer le fonctionnement des structures et diriger pour le bien de tous.

Les jeux sont faits

Nous voilà devant le fait accompli, nous ne pouvons qu’espérer que nous ne devrons pas tout renégocier. Le simple fait de devoir tout renégocier est synonyme d’un travail titanesque et de délais allongés. Le secteur doit déjà envisager de ne pas céder sur ses attentes ni accepter de renégocier. Qu’arrivera-t-il, si la ligne politique des suivants est plus dure, plus austère ou plus conservatrice que celle de ceux qui nous quittent à l’heure actuelle ? Il ne nous restera que les yeux pour pleurer. Espérons que nous aurons aussi les cordes vocales pour se faire entendre et un poing pour frapper sur la table.

Perceval Carteron, éducateur

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