Renforcez vos compétences avec la spécialisation en psychopathologie proposée par le CESA

Intervenants psychosociaux, soignants, éducateurs spécialisés travaillant en réseau ou en équipe auprès d’un public fragilisé mentalement : le bachelier de spécialisation en psychopathologie constitue un véritable atout pour votre développement professionnel !
Destinée aux professionnels des métiers d’accompagnement et de soin dans le champ psychosocial, cette formation de deux ans est proposée par le Centre d’Enseignement Supérieur pour Adultes, le CESA. L’une des particularités de cette spécialisation est sa méthodologie pédagogique : des enseignants d’abord professionnels de terrain qui construisent leurs cours sur la base d’une une articulation constante entre la pratique et les apports théoriques.
Comment réagir face à un usager qui parle tout seul en salle ou qui discute avec une personne que lui seul peut voir ? Que faire face à un résident qui est pris de manière brutale d’une peur intense, d’un sentiment de mort ou de catastrophe imminente alors qu’il n’existe pas de réel danger ? Que faire face à un bénéficiaire qui entend des voix qui le poussent à « passer à l’acte » ou qui lui donnent la sensation d’être persécuté ? Ou face à un patient en pleine phase maniaque. Comment replacer le soin de la personne au centre de nos préoccupations et de nos interventions d’équipe dans un contexte socio-politique qui ne le soutient pas assez ?
Ce ne sont là que quelques exemples des nombreuses situations auxquelles les professionnels de terrain des secteurs psycho-médico-sociaux sont confrontés. Face à la complexification des situations et à l’augmentation de la prise en charge de patients avec des diagnostics de plus en plus complexes, les travailleurs peuvent se sentir dépassés voire démunis. Pouvoir renforcer sa connaissance théorique, ou encore (re)questionner sa pratique institutionnelle ou tout simplement retrouver du sens et une nouvelle mobilisation dans son accompagnement au patient ; autant de motifs de motivation de ces travailleurs qui s’engagent dans la spécialisation en psychopathologie.
Pour mieux comprendre et accompagner les personnes souffrant de troubles mentaux
La santé mentale constitue un véritable enjeu de santé publique : selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), une personne sur trois vivra un trouble psychique au cours de sa vie. C’est dans ce contexte que le Bachelier de Spécialisation en Psychopathologie apporte une réelle plus-value aux professionnels sur le terrain. Parce qu’il permet une appropriation des connaissances de la psychopathologie et qu’il offre un espace d’élaboration et de dialogue avec ses pairs et les enseignants, ce Bachelier permet aux professionnels de renforcer leur pouvoir d’action psychosociale et éducative.
« La psychopathologie est la discipline qui consiste à étudier les troubles mentaux. Comme ceux-ci se définissent par rapport à une norme, on peut les considérer comme des anomalies mentales, ce qui implique nécessairement d’interroger la norme et donc le contexte social, culturel, juridique mais aussi institutionnel dans lequel s’insère l’individu qui en souffre, explique le CESA. La fonction principale de la psychopathologie consiste à étudier ces anomalies, en percer les mécanismes et la genèse, en définir la fonction ainsi qu’étudier et mettre à jour les moyens potentiels permettant de diminuer la souffrance qui en résulte chez la personne atteinte et son entourage : étude, évaluation, diagnostic, aides et traitements de la souffrance psychique quelle que soit son origine. »
Puis-je suivre cette spécialisation ?
Pour prendre part à cette spécialisation, il convient d’avoir un titre requis : un bachelier ou un grade équivalent de la catégorie paramédicale, sociale ou pédagogique. Sans titre requis préalable, la formation peut néanmoins être accessible après réussite d’un examen d’admission.
Cette formation s’adresse principalement à des professionnels de terrain qui sont confrontés à des bénéficiaires, des usagers, des résidents ou des patients qui souffrent de troubles mentaux et qui pris, dans une réflexion pluridisciplinaire, viennent questionner et penser leur travail différemment, en s’appuyant sur des apports théoriques actualisés et sur les échanges entre professionnels de terrain.
Parmi les professions représentées, on retrouve, entre autres, des éducateurs, des psychomotriciens, des infirmiers, des assistants sociaux.
Comment s’articule cette formation et quels en sont les objectifs ?
« L’expérience de terrain constitue un pôle important de la formation puisque celle-ci s’articule autour de deux axes : la formation scolaire (lieu d’apprentissage théorique et clinique) et la formation professionnelle (lieu d’expérience et de recherche) ». Ces deux pôles se rencontrent et se dialectisent afin d’atteindre les objectifs généraux de la formation qui sont :
- approfondir les référents théoriques et méthodologiques spécifiques au secteur de
- la santé mentale ;
- analyser en équipe les demandes et les besoins des bénéficiaires de leurs services
- et institutions ;
- participer avec l’équipe de travail au suivi et à l’accompagnement thérapeutique
des bénéficiaires.
« Au vu de toutes les disciplines engagées, il est indispensable d’envisager la psychopathologie sous l’angle de l’interdisciplinarité et du travail en équipe pluridisciplinaire », reprend le CESA.
Une approche spécifique : « Les étudiants au coeur du projet »
La formation est organisée en petits groupes de 15 à 20 personnes maximum. « Cette formation est conçue pour favoriser le partage, le dialogue, l’élaboration de situations vécues par les professionnels-étudiants. Il ne s’agit pas de proposer des cours dits magistraux mais bien plus un savoir, une expérience “qui leur servira personnellement ou viendra recouper leurs autres activités [éducateur, assistant social, infirmier, directeur d’établissement…]. [La psychopathologie] les concernera, non pas en fonction d’un degré [de connaissance] qu’ils possèderaient [...] mais en fonction directe de leur souci. » (Deleuze).
Durant la première année de formation, les étudiants bénéficieront des éléments de base de la psychologie ainsi que de la psychopathologie. Ils seront également initiés à l’art de l’entretien et apprendront tout ce qu’il faut savoir sur la dynamique et la gestion des conflits au sein des groupes. Ils seront aussi amenés à suivre des cours centrés sur le droit et les structures institutionnelles de santé mentale. En deuxième année, des cours d’ethnopsychiatrie permettent d’aborder la question de la santé mentale dans d’autres cultures. Les étudiants vont également sur le terrain à la rencontre des différents types de secteurs (service de santé mentale, hôpital, aide à la jeunesse, etc.).
Quels sont les avantages de cette spécialisation ?
Renforcer sa valeur professionnelle
Cette formation permet aux professionnels d’avoir un regard plus pointu et plus étayé sur certaines situations ce qui facilite le partage de réflexions au sein de leur équipe puisqu’ils seront mieux entendus. Par conséquent, cela augmente leur légitimité professionnelle.
Ouvrir à de nouvelles perspectives professionnelles
Les détenteurs de cette spécialisation disposent d’une corde en plus à leur arc sur le marché de l’emploi. La formation ouvre non seulement des portes au sein même des institutions mais donne également accès à d’autres secteurs de la santé mentale : services de santé mentale (SSM), hôpitaux, centres de jour, services intra et extra hospitaliers, Initiatives d’Habitation Protégée (IHP). Mais on peut citer également le secteur du handicap, de l’aide à la jeunesse, le milieu carcéral ou encore le secteur relatif aux assuétudes.
Profiter de l’expertise de professionnels de la santé mentale
L’équipe enseignante se compose d’une dizaine de professionnels de la santé mentale qui exercent différents métiers : psychologue, psychiatre, sociologue, psychomotricien, directeur d’institution, avocat (administrateur de biens).
Les étudiants apprennent des enseignants mais aussi de leurs pairs avec qui ils partagent leur expérience de terrain et apprennent à travailler en réseau.
Mieux saisir les enjeux des bénéficiaires et de l’institution
L’articulation constante entre la théorie et la pratique permet aux professionnels de mieux comprendre les enjeux des bénéficiaires mais aussi de leur institution. « C’est une formation qui ouvre à une pensée complexe qui permet d’aborder une situation selon plusieurs portes d’entrée avec de nouvelles clés de lecture »,
En pratique
Le programme de formation contient 11 unités d’enseignement, réparties sur 2 ans.
Le passage de l’épreuve intégrée se fait au terme des deux années, au mois d’octobre de l’année scolaire suivante et permet d’aboutir à la certification. Le travail de fin d‘études est en lien avec la pratique professionnelle de terrain. « Les sujets sont très variés : par exemple, la mort en milieu scolaire, la bipolarité, la marginalité, l’aliénation parentale, les soins infirmiers et la santé mentale en milieu carcéral, la gestion des troubles anxieux pour favoriser l’accompagnement en maison d’accueil ou encore la sexualité chez les personnes déficientes ».
Les cours se donnent à Roux (10 rue de Courcelles) les mardis de 9h00 à 17h20 ainsi que quelques samedis sur l’année.
Cette formation donne accès aux congés-éducation.
Le CESA
Le Centre d’Enseignement Supérieur pour Adultes (CESA) est un établissement d’enseignement de promotion sociale reconnu et subsidié par la Fédération Wallonie Bruxelles qui offre diverses formations et spécialisations, à prix extrêmement démocratique : certificat de qualification éducateur, bachelier en éducation spécialisée, bachelier en psychomotricité, bachelier de spécialisation en cadre du secteur non-marchand et le bachelier de spécialisation en psychopathologie.
Deux séances d’informations sont prévues (vous pouvez vous inscrire à celles-ci sur notre site internet) :
- En présentiel, le mardi 10 juin 2025 à 18h30 au Cesa, rue de Courcelles 10 à Roux.
- En distanciel, le mardi 24 juin 2025 à 18h30 en visioconférence.
Toutes les informations concernant cette formation se trouvent sur le site du CESA : www.cesa.be.
Adresse d’inscription : rue de Courcelles 10 à 6044 Roux.
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