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Les soins sont-ils réellement accessibles en Belgique ?

15/06/16
Les soins sont-ils réellement accessibles en Belgique ?

En Belgique, les soins de santé sont censés être accessibles à toute la population, sans discrimination.

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La Belgique est reconnue pour avoir un bon système social et des soins de santé de qualité. Néanmoins, pour certaines populations, l’accès à ces soins demeure un véritable parcours du combattant. Hors du cadre de l’assurance santé obligatoire (les demandeurs d’asile, les personnes sans mutuelle…) ou pour les populations spécifiques (sans-abris, primo-arrivants, toxicomanes…), les soins de santé ne sont pas facilement dispensés.

Un problème financier…

La ministre de la Santé, Maggie De Block, souhaite réduire les coûts pour les patients, afin de faciliter l’accès aux soins pour les personnes les plus démunies. En plus d’une campagne pour inciter les praticiens à prescrire les médicaments les moins chers, elle demande plus de transparence pour la facturation aux patients. Les hôpitaux, eux-aussi, sont concernés. Plus question de facturer des suppléments pour une hospitalisation de moins de 24 heures.

…et de statut social

La personne en situation précaire n’a souvent pas de statut social stable, lequel lui donnerait accès à des soins de santé de qualité et plus facilement. En dehors du cadre de l’assurance obligatoire santé, plusieurs types de personnes n’ont pas accès aux soins ou trop difficilement. C’est le cas notamment des personnes en séjour irrégulier ou des sans-abris. Pour les premières, une méconnaissance des procédures administratives (qui diffèrent d’un CPAS à l’autre), des délais d’obtention de l’Aide Médicale d’Urgence trop longs empêchent l’accès aux soins de qualité. Du côté des prestataires de soins, ils ne connaissent pas suffisamment la jurisprudence pour exercer correctement leur travail.

Les sans-abris, quant à eux, sont confrontés à des obstacles qui dépassent le cadre médical : les préjugés, l’administration des CPAS, le manque de logement abordable, les barrières liées à la langue et la culture.

Les maisons médicales à la rescousse ?

Dans ce contexte, les maisons médicales sont une alternative. Leur fonctionnement diffère des hôpitaux et des structures privées. Elles fonctionnent sur un principe d’autogestion et de financement forfaitaire. Une association de travailleurs forme une ASBL et co-gère l’institution, sans financement d’un tiers. Même si un manque de fonds pour le lancement de nouvelles structures est à déplorer, les maisons médicales disposent de suffisamment de rentrées pour perdurer. De plus, la ministre Cécile Jodogne a exprimé sa volonté de soutenir l’ouverture de trois nouvelles structures prochainement, en vue de rendre les soins le plus accessible à Bruxelles. Les maisons médicales fonctionnement selon leur propre règlement interne et accueille tout type de population, sans distinction.



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