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Santé mentale : dehors, les clichés !

11/10/17
Santé mentale : dehors, les clichés !

A l’occasion de la journée de la Santé mentale ce 10 octobre, la Région de Bruxelles-Capitale a tenu à rappeler qu’elle se battait pour contrer au mieux les clichés issus des représentations collectives à propos des personnes atteintes de troubles psychiques.

Ce 10 octobre est la journée de la santé mentale. A cette occasion et toute la semaine, plusieurs initiatives prennent place sur le territoire et notamment, en Wallonie. A la capitale, cette journée de la Santé mentale est une opportunité pour rappeler que la Région lutte au quotidien avec le secteur pour déstigmatiser les personnes atteintes de troubles psychiques et permettre dès lors, de leur offrir des prises en charge mieux adaptées.

En matière de santé mentale, les clichés ont la peau dure, comme le rappelle le dernier Rapport de la Fondation Roi Baudouin Tous fous ?! Parler autrement de la santé mentale. Souvent liés à une méconnaissance de ce que sont les troubles psychiques, ils sont associés au danger, à des forces obscures ou encore à une certaine faiblesse propre à des personnes incapables de se prendre en main. Il faut déconstruire ces clichés. Nous sommes tous susceptibles d’être confrontés à des troubles psychiques qui, à eux seuls, ne définissent pas qui nous sommes.

Les politiques de santé mentale menées en Région bruxelloise vont dans ce sens, en plaçant le patient au centre des préoccupations. « Nous voulons contribuer à une participation plus active du patient en tant que personne tout en respectant son trajet de rétablissement tant clinique, fonctionnel que sociétal et personnel. Cette approche intégrée et globale des soins implique de rassembler, d’une part, les différents acteurs du soin autour du patient et, d’autre part, de réussir l’implication dans le parcours de rétablissement d’autres compétences tels que le logement, l’emploi, l’aide aux personnes et l’enseignement », explique Guy Vanhengel.

Brustars, dernier-né

Lancé le 1er avril 2016, le réseau « Brustars » vise à améliorer la prise en charge en santé mentale des enfants et adolescents. Le réseau centre son action sur le jeune et sa famille. Pour ce faire, il coordonne et sensibilise tous les acteurs impliqués dans la prise en charge des enfants et des adolescents en Région bruxelloise.
« Brustars dépasse les barrières institutionnelles, linguistiques et culturelles. Avec l’appui des autorités fédérales, des lits de crise ont pu être mis à disposition du réseau bruxellois dans l’ensemble des institutions hospitalières spécialisées en pédopsychiatrie. La prochaine étape sera d’investir dans la mise en place d’un centre de contact unique pour Bruxelles. Et ce, pour offrir une réponse concrète aux besoins de la population confrontée à ce type de situation de crise », explique Didier Gosuin, Ministre bruxellois de la Santé.

Une conséquence de la réforme

Avec la réforme des soins de santé qui s’opère depuis maintenant plus d’1 an et demi, il était essentiel de repenser une offre de soins qui tiennent compte des contextes socio-économiques. Lors du lancement des appels à projets par le fédéral et les entités fédérées en 2015, la Région bruxelloise a été la première à passer le cap. « On a d’emblée opté pour un seul réseau bilingue infanto-juvénile », précisait le Cabinet du ministre Gosuin à La Libre. Le principe de Brustars : intégrer les différents acteurs de la vie du jeune, à tous les niveaux, tels que les écoles, l’ONE, l’Aide à la jeunesse, les institutions de soins, les médecins de famille, les services ambulatoires, les hôpitaux spécialisés, les centres de référence…

Et le Fédéral ?

En ce qui concerne le fédéral, comme le révèle la RTBF, le SPF Santé publique a, par le biais d’un avis du Conseil national des établissements hospitaliers, appelé la ministre de la Santé, Maggie De Block, à ne pas couper dans les financements réservés à la pédopsychiatrie. Cette dernière a en effet pris un arrêté royal visant à réduire de moitié les subventions accordées aux services d’accompagnement de jour, qui, à l’heure actuelle, sont financés à 200%. Suite au soulèvement du secteur, la ministre avait donc demandé un avis au Conseil national des établissements hospitaliers. Avis qui stipule très clairement que la ministre doit, dans son arrêté royal « annuler tous les articles concernant le démantèlement phasé dans la pédopsychiatrie » si elle veut obtenir l’alignement du financement.

La ministre avait prévu de réduire les effectifs de 13 à 8 pour 20 places en accueil de jour dans les hôpitaux généraux et à 10 pour l’accueil de nuit. Le rapport, lui, insiste sur l’importance de garder 13 professionnels de jour comme de nuit.

La rédaction



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