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Un rassemblement contre la guerre de la drogue à Bruxelles

25/06/14
Un rassemblement contre la guerre de la drogue à Bruxelles

Le 26 juin est la journée internationale des Nations Unies contre l’abus et le trafic illicite de drogues. Sans surprise, c’est le jour choisi par la campagne "Support. Don’t punish" (soutenez. Ne punissez pas) pour organiser un rassemblement mondial dans plus de 75 villes dont Bruxelles afin de mettre fin à la guerre contre la drogue.

Le but de la campagne est de sensibiliser l’opinion publique aux dommages causés par les politiques relatives aux drogues illégales. La mise en œuvre de ces politiques a couté 1 milliard de dollars mais n’a pas contribué à diminuer la demande et la consommation de drogues.

Rassemblement à Bruxelles

La campagne Support. Don’t punish est soutenue par les ASBL Fedito, DUNE ainsi que la Ligue des droits de l’homme. Ce 26 juin à 13h est organisée une journée d’action pour sensibiliser l’opinion publique aux dommages causés par les politiques relatives aux drogues. Le rassemblement aura lieu au théâtre de la verdure dans le parc d’Osseghem à Bruxelles et regroupera des usagers de drogues, des professionnels de la santé et de la société civile.

Des campagnes jugées inefficaces par les associations

Malgré les campagnes politiques effectuées et la guerre contre le trafic menée depuis 50 ans, la demande et la consommation de drogues n’ont pas diminué. La guerre contre la drogue a engendré des épidémies de sida, des tuberculoses et des hépatites dans le monde. Les associations plaident donc un changement de ces politiques qui n’encouragent pas l’accès aux interventions de réduction de risques. Elles souhaitent la fin de la pénalisation des usagers ainsi que la hausse des financements pour faciliter l’accès et le soutien des usages aux services sanitaires. En effet, d’après Ann Fordham, la directrice du consortium international sur les politiques de drogues, "au lieu de punir les usagers de drogues, nous devrions leur offrir des services répondant aux problèmes sociaux ou de santé auxquels ils/elles sont confronté(e)s, tout en respectant leurs droits humains ».

Reconnaitre la réduction des risques

Sébastien Alexandre, directeur de la Fedito bruxelloise déplore la répartition des dépenses publiques liées aux drogues et souhaite un rééquilibre des dépenses publiques en faveur de la prévention et de la réduction des risques. 62% des dépenses publiques sont allouées à la sécurité, 34% à l’assistance contre seulement 3% à la prévention et 1% à la réduction des risques. Selon lui, il faut " qu’on reconnaisse la Réduction des Risques comme un des piliers de notre politique de santé en matière de drogues".

Lire aussi : Salles de consommation de drogues : un outil de "promotion à la santé"



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