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1 Wallon sur 5 renonce à ses soins de santé

19/02/14
1 Wallon sur 5 renonce à ses soins de santé

En 2013, 1 personne sur 5 en Wallonie a reporté ses soins ou y a renoncé, par manque de moyens financiers, alors qu’elle en avait besoin. C’est le bilan qu’a présenté hier la Mutualité Socialiste.

La part du financement privé des dépenses de santé en Belgique reste supérieure à celle observée dans la plupart des pays européens. Les dépenses privées de santé des ménages wallons en 2013 se sont élevées à 9.4 milliards d’euros (sur un total de 38.9 millards). 1 personne sur 5 en Wallonie aurait renoncé à ses soins lorsqu’elle en avait besoin.

Les catégories les plus touchées

Selon les résultats de l’enquête, les femmes (24,9%), les familles monoparentales (44,3%), les adultes âgés entre 18 et 45 ans (1 personne sur 3), les groupes sociaux les plus faibles (26%) sont les catégories les plus touchées. Plus de 4 parents isolés sur 10 reportent/renoncent à des soins de santé. Au sein des familles monoparentales qui ont reporté/renoncé à des soins, les enfants sont relativement moins touchés (16,1% contre 22,1% pour les familles en couple).
Les médicaments sont le 1er poste de dépenses reportées (32,9%), viennent ensuite les soins dentaires (22,9%) et les consultations chez le médecin généraliste (22,8%). Parmi les plus de 60 ans, seulement 7,1% reportent/renoncent à des visites chez le spécialiste. Mais, 14,8% ont dû reporter/renoncer à une hospitalisation. Enfin, 12% des personnes interrogées ont déclaré avoir reporté/renoncé à des médicaments prescrits par le médecin. Les femmes (14,7%), les familles monoparentales (26,7%) sont à nouveau les plus touchées. Les plus de 60 ans sont les moins concernés (5,8%) par ce phénomène, a expliqué Solidaris – Mutualité Socialiste.

10 ans de travail

Pourtant, les Belges peuvent se considérer gâtés en matière de santé. En 2011, la Belgique a consacré 10,5% de son PIB aux dépenses de soins de santé. La part privée des dépenses de soins de santé n’a pas augmenté ces 10 dernières années. L’essentiel des dépenses de soins de santé (75,9%) est pris en charge par les pouvoirs publics. Les 24,1% restants sont financés soit via des assurances complémentaires soit directement via le budget des ménages. Les coûts à charge des patients ont été réduits pour certaines dépenses importantes tels que les séjours en hôpital, les médicaments, le matériel médical ou les soins dentaires. L’accessibilité financière des ménages à faible revenu, des malades chroniques ainsi que des travailleurs indépendants a également été améliorée.

Investir dans l’assurance maladie obligatoire

Face à ces constats, Solidaris propose d’investir dans l’assurance obligatoire qui, d’après elle, est le meilleurs choix pour couvrir les coûts inévitables en soins de santé. À moins de 100 jours des élections, Solidaris est aussi en campagne. La mutualité publie donc ses priorités en axant son travail sur le renforcement et le contrôle de l’assurance obligatoire, la transparence des factures des patients, le coût des soins pour les ménages et l’accessibilité aux droits en assurance maladie.



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