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Aidants proches : comment prévenir le burn-out ?

01/12/20
Aidants proches: comment prévenir le burn-out ?

A force de se surmener, les aidants proches en arrivent parfois à négliger leur propre santé mentale et physique, jusqu’à tomber en burn-out. Comment prévenir le stress et l’anxiété liés à l’accompagnement d’un proche ?

Le burn-out est un état émotionnel résultant d’un épuisement. Chez l’aidant proche, cela arrive lorsqu’il ne parvient plus à assumer son rôle dont il n’en tire plus aucune satisfaction car il y a un déséquilibre entre les ressources disponibles et sa charge de travail. Ce mal-être peut mener à une dégradation des relations avec la personne aidée. Partenamut a interrogé Pierre Gérain, docteur en psychologie spécialisé sur les difficultés émotionnelles que rencontrent les aidants proches, pour comprendre comment prévenir le burn-out.

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Les symptômes

L’épuisement physique, émotionnel et psychologique constitue un premier symptôme de burn-out. La fatigue chronique ainsi que la difficulté à gérer ses émotions et les sentiments de tristesse et d’irritabilité sont également des signaux à surveiller, de même que le stress, les insomnies et les douleurs physiques. De ce mal-être peut découler le sentiment d’incapacité et de ne pas être à la hauteur ainsi qu’une prise de distance et une déresponsabilisation de la personne aidée.

Par culpabilité, souvent, l’aidant proche n’admet ou ne veut pas admettre son mal-être. Or, s’il ne traite pas la maladie, il risque de souffrir de graves problèmes de santé physique ou mentale (hypertension, dépression...) et d’installer une relation de maltraitance envers la personne aidée.

Prendre soin de soi

Pierre Gérain conseille d’être à l’écoute de soi et de se fixer des limites. Selon le spécialiste, c’est en prenant soin de soi qu’on sera plus efficace sur le long terme. Il ne faut pas hésiter à déléguer ses tâches sans culpabiliser. Comme l’explique le professeur, ces mesures paraissent évidentes mais dans la réalité de tous les jours, elles ne sont pas si simples à appliquer.

Ne pas hésiter à demander de l’aide

Afin d’avoir des moments pour souffler, l’aidant proche peut demander de l’aide à son entourage et leur déléguer quelques responsabilités. Si son rôle est trop difficile à gérer seul, il peut aussi faire appel à des professionnels de la santé (ex : des infirmières à domicile pour une assistance technique, des psychologues pour un soutien émotionnel).

La pression de l’entourage

Dans une fratrie, la désignation de l’aidant proche se fait souvent naturellement. Au départ assigné à quelques tâches, un membre de la famille prendra petit à petit le rôle de l’aidant proche principal. Son entourage risque de lui mettre une énorme pression et d’avoir beaucoup d’attentes. Parfois, cette pression vient de la personne aidée (ex : un parent qui fait culpabiliser son enfant en le critiquant de ne pas être assez présent pour lui). Cette pression familiale ne doit pas empêcher l’aidant proche de recourir à des aides externes si nécessaire.

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