Appel à la réforme de l'activation

Après les CPAS, c’est au tour de la d’économie sociale d’insertion'>FeBISP de critiquer la politique d’activation des chômeurs.
La fédération bruxelloise a envoyé une note aux ministres de l’Emploi demandant de réformer la politique d’activation des chômeurs pour mettre en place une réelle politique d’accompagnement.
Les membres de la fédération (missions locales, centres de formations, ateliers de formation par le travail...) sont confrontés quotidiennement aux problèmes engendrés par la politique d’activation des chômeurs.
Pour les membres de la FeBISP, les exigences de l’ONEm sont inadaptées, et interfèrent avec le travail des acteurs de terrain. Untel doit suivre une formation dans la sécurité alors que son casier judiciaire ne lui permettra pas de s’y faire engager. Unetelle est incapable de suivre une formation car elle ne trouve pas de places en crèche pour ses enfants.
Avec des conséquences pour les demandeurs d’emploi. Selon un rapport de l’ONEm (La Libre Belgique du 12 mars), les exclusions définitives ont augmenté de 76% entre 2007 et 2008. Tandis que les suspensions de 4 mois augmentaient de 31% dans le même temps.
De plus en plus de demandeurs d’emploi se tournent vers les organismes d’ISP, mais sans que ceux-ci voient leurs moyens augmenter proportionnellement. Le nombre de personnes inscrites auprès des Missions locales a augmenté de 20 à 50% entre 2004 et 2007. Cette hausse des demandes augmente les délais d’attente et provoque une surcharge de travail pour le personnel.
Mais surtout, les professionnels de l’insertion voient un changement dans leur travail : il ne s’agit plus d’accompagner une personne dans un parcours d’insertion mais de l’aider à conserver son droit aux allocations en répondant aux exigences de l’ONEm.
Pour la FeBISP, l’ONEm doit contrôler la recherche de travail mais pas déterminer les démarches à effectuer, et les agents d’Actiris doivent retrouver un travail d’accompagnement. Par ailleurs, les organismes de formation doivent avoir les moyens de répondre à la demande croissante. Enfin, l’activation n’a de sens, pour le secteur ISP, que s’il existe du travail en suffisance, ce qui serait loin d’être le cas à Bruxelles actuellement.
(photo : District Weekly)
Consulter la note sur la politique d’activation des chômeurs réalisée par la FeBISP (PDF)
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