Hypnose médicale : ajouter cette compétence à votre pratique professionnelle

L’hypnose pour traiter certains troubles physiques ou mentaux est de plus en plus utilisée en milieu hospitalier. Cette approche thérapeutique s’avère en effet très efficace, notamment dans la gestion de la douleur.
Les hôpitaux sont nombreux à utiliser l’hypnose dans un accompagnement psychothérapique des patients. Sans effets secondaires, cette méthode permet de traiter efficacement certaines douleurs physiques ou psychologiques. Alors, pourquoi ne pas ajouter l’hypnose à votre pratique professionnelle ?
– Lire aussi : L’hypnose thérapeutique : un outil sérieux ?
Qu’est-ce que l’hypnose médicale ?
L’hypnothérapie est une pratique thérapeutique qui permet d’accéder à l’inconscient des patients, de contourner ses blocages et d’agir ainsi efficacement sur sa souffrance. Souvent mal connue, elle possède pourtant des vertus thérapeutiques réelles.
« L’hypnose se substitue notamment à l’anesthésie lors des chirurgies de surface telles que les opérations de la thyroïde... On demande au patient hypnotisé de se concentrer sur un souvenir heureux pour qu’il atteigne progressivement un état de conscience modifié », explique Fabienne Roelants, anesthésiste aux Cliniques Saint-Luc sur Le Soir.
– Lire aussi : Le secteur hospitalier adopte l’hypnose médicale
Ses avantages
L’hypnose médicale présente plusieurs avantages. Tout d’abord, elle agit comme un antalgique naturel et peut donc se substituer à l’anesthésie générale dans le bloc opératoire, évitant d’éventuels effets secondaires. Elle est efficace dans la prise en charge d’autres souffrances physiques ou morales, comme dans la gestion des troubles anxieux. Par ailleurs, l’hypnose a fait ses preuves dans le traitement de certaines douleurs aiguës et chroniques, apprend-on sur le Soir.
‘’Je me souviens, par exemple, d’un patient qui souffrait de douleurs que même la morphine ne suffisait pas à calmer, l’hypnose l’a considérablement aidé à les gérer », confie Evelyne Josse, psychologue formée à l’hypnose (ULB) et chargée de cours à l’Université de Lorraine (Metz)’’. Si l’hypnothérapie permet d’améliorer le quotidien de certains malades, elle ne constitue pas une pratique miraculeuse.
– Lire aussi : Le choix de la réorientation professionnelle
Qui peut pratiquer l’hypnothérapie ?
Tout le monde ne peut pas s’improviser hypnothérapeute. Le SPF Santé précise que seuls les professionnels de la santé (mentale) ayant dû au préalable suivre une formation (para)médicale (sage-femme, infirmier...) peuvent exercer l’hypnose médicale. Et uniquement s’ils sont autorisés à exercer la psychothérapie, lit-on sur le site de la SIEP.
À Bruxelles, deux établissements proposent une formation pour devenir hypnothérapeute :
– L’Institut de Nouvelle Hypnose de Saint-Gilles
– Hypnovision de Woluwe-Saint-Pierre
Les compétences nécessaires
– Créer un climat de confiance
– Avoir des capacités relationnelles
– Posséder des capacités de communication
– Respecter le patient, son intimité et ses limites
– Gérer ses émotions
– Accompagner la personne en difficulté
– Ne pas juger
– Avoir connaissance des techniques hypnotiques et des dispositifs d’accompagnement
– Respecter la confidentialité
– Fixer des limites et les respecter
Les qualités nécessaires
– Sens du contact
– Ouverture
– Écoute
– Attitude posée
– Qualité de la voix
– Solidité psychique et émotionnelle
– Calme
– Réceptivité
– Humilité
Sources :
SIEP
Liens utiles :
Ajouter un commentaire à l'article