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La Belgique contre le brevet d'un gène

12/04/02

Plusieurs mutation de gènes ont été identifiés comme à l’origine de cancers du sein. On les appelle les BRCA1, BRCA2 et le récemment découvert BRCA3. Selon les chercheurs, le risque encouru fait que 60% des femmes porteuses d’un des gènes mutés sont atteintes d’un cancer du sein avant les 70 ans.

En 1994, le laboratoire biotechnologique américain Myriad Genetics séquence le gène BRCA1. La découverte est d’importance : 80% des cancers du sein ou de l’ovaire d’origine familiale sont liés à une mutation du gène BRCA1.

Elle rend possible la mise au point d’un test permettant de déterminer chez une personne à risque si le gène BRCA1 est affecté, et de prendre le cas échéant des mesures préventives.

Le laboratoire a alors fait breveter son test pour le territoire américain, et a introduit la même requête pour l’Europe, où un premier brevet a été accordé en janvier 2001. Le Gouvernement belge a réagi en janvier 2002, comme la France, le Danemark, l’Allemagne, et un dossier en opposition a été déposé.
Dimanche passé, à l’occasion de la journée de la santé, une vingtaine d’associations dont toutes les mutualités, la FGTB, le MOC, la Fédération Belge contre le cancer, ont signé une pétition pour protester contre le brevet.

Si le brevet est accordé au laboratoire de Salt Lake City, tous les tests devraient y être réalisés, à un coût unitaire de 3000 euros. En Belgique, ce test peut être fait par un centre de génétique pour 292 euros, dont 283 à charge de l’INAMI.

Savoir plus :
Communiqué de presse du 18 janvier 2002 de M. Alvoet et G. Van Gool



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