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Le CIAOSN s'intéresse à la santé mentale

26/06/07

Le Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) a présenté ce 22 juin son rapport bisannuel 2005-2006.

Le centre a ouvert, depuis sa création, 189 dossiers concernant les associations ou mouvements cités dans le rapport d’enquête parlementaire, et 561 nouveaux dossiers sur demande du public ou des autorités. En plus de ces 750 dossiers, 135 dossiers ne concernaient pas un groupe spéficique, et 55 dossiers ont été jugés hors compétence par le centre.

Les demandes du public (1672 demandes en 2005 et 2006) ont surtout concerné les sectes en général (16%), les organisations axées sur le bien-être et les thérapies (14,7%), le protestantisme (13,3%) ou l’extrême orient (10,6%). Moins de demandes ont concerné les mouvements ésotériques (6,2%), le New-Age (5,6%), la scientologie (5,5%), le catholicisme (4,2%) ou les témoins de Jéhovah (4,1%). A noter que les demandes d’informations ne sont pas forcément des incriminations.

Les demandes émanent pour près de 2/3 du grand public (63,7%). Près d’une demande d’information sur cinq (18,8%) provient d’une autorité (police, commune, justice...).

Fin 2006, le CIAOSN a aussi édité une brochure sur les dérives sectaires en matière de santé. Et en prépare une nouvelle sur la santé mentale par rapport aux pratiques sectaires.



Commentaires - 3 messages
  • Paru dans DH 6 novembre 2007, par DePierre T.
    SECTES: Dix ans d'illégalité
    "Le CIAOSN est enfin obligé de reconnaître timidement qu'il n'y a jamais eu de liste de sectes publiée en Belgique et que ce serait d'ailleurs illégal. II admet que la Commission parlementaire de 1997 a eu simplement la mauvaise idée de publier, à la légère, une liste d'associations sur lesquelles de simples questions lui avaient été posées ! Ainsi, pendant dix ans, des associations se sont retrouvées clouées au pilori dans une chasse aux sorcières contraire aux droits les plus élémentaires. Certains politiciens plus chasseurs que d'autres, n'ont pas hésité à faire référence à cette prétendue liste pour étayer des accusations gratuites et péremptoires sur certaines associations. Encore aujourd'hui, l'on retrouve un peu partout, et notamment sur Internet, cette liste livrée en pâture au public. Combien d'années faudra-t-il pour laver l'honneur de ces associations, est-ce seulement possible ? Porteront-elles plaintes ? Les politiciens responsables de ce scandale oseront-ils faire leur mea culpa public ? Et encore aura-t-il fallu que la Commission des droits de l'Homme de l'ONU relève l'illégalité de telles listes, en France et en Belgique, pour que ces abus soient, non pas reconnus publiquement, mais au moins étouffés. Tout comportement sectaire peut évidemment être dénoncé, sur base de faits tombant sous le coup de lois existantes. Mais dénoncer les gens uniquement pour leurs idées est un délit, une atteinte à leurs droits fondamentaux. S'auto proclamer chasseur de sorcières et les désigner à la vindicte ou au lynchage populaire, est répréhensible à notre époque. Certains de nos parlementaires de 1997, et encore aujourd'hui, semblent l'avoir oublié. Le plus grave est que, pour contourner l'illégalité de cette liste noire, le PS, via M. A. Frédéric, cherche à créer un nouveau délit dans notre arsenal judiciaire, celui de déstabilisation mentale! Décidément, les chasseurs de sorcières déposent rarement les armes!"

    Marc Beelen mardi 27 novembre 2007 14:47
  • L'Observatoire des sectes: une institution aussi inutile que démodée
    L'Observatoire des sectes (Ciaosn) a tenu le 6 juin un colloque au sujet « de l'état actuel du paysage sectaire en Belgique » au parlement fédéral. En voici quelques échos.
    Het Laatste Nieuws du 6 juin 2008 rapportait dans un article concis: "Le Ciaosn s'inquiète du mouvement Pentecôtiste"
    "Le Ciaosn se fait beaucoup de soucis au sujet des églises Pentecôtistes de Belgique et surtout des dommages qu'elles occasionnent parmi les émigrés africains, écrit le Standaard. Des croyants ne poursuivent pas leurs traitements médicaux pour des raisons religieuses.
    Les églises Pentecôtistes de notre pays sont très concernées par l'opposition Satan et Dieu. Le mal peut être combattu par l'intermédiaire d'exorcismes et de longues prières. Une approche identique est également valable pour les maladies. Ainsi le virus du Sida est un signe de Satan pour les croyants africains, qui ne peut être repoussé par la science médicale.
    « Lorsque des croyants, même pour des raisons religieuses, ne poursuivent pas leurs traitements, alors il se pose un problème de société important », dit Eric Brasseur, directeur du Ciaosn. En réaction, John van der Dussen, secrétaire du synode fédéral des églises protestantes et évangéliques de Belgique, dit qu'il y va surtout de « leaders enthousiastes d'églises privées ». « Les représentants de nos églises reconnues ne font pas d'opposition entre foi et soins médicaux. A ce sujet, nous avons d'ailleurs signé une résolution il y a 2 ans...
    (belga/vsv)"

    Il est curieux de noter que pendant ce colloque, Anne-Françoise Gennotte et Marcela Ares, médecin consultant et psychologue au Service des Maladies infectieuses du CHU St Pierre ont signalé qu'il s'agit tout au plus d'une dizaine de cas par an… et que rien n'indiquait que ces patients ont arrêté leurs traitements pour raisons religieuses!
    Alors, où est-il ce "grand problème de société" si cher a monsieur Brasseur?
    Le vrais problème c'est d'avoir un organsime archaique et dépassé (le Ciaosn) qui s'accroche de toutes ses forces à essayer de justifier la validité de son existence en utilisant n'importe quel non-sens pseudo juridique pour arriver à ses fins.

    Marc Beelen mercredi 25 juin 2008 16:03
  • Les dirigeants du "Centre d'information et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles" comptent l'efficacité de leur travail en nombre de dossiers traités dans l'années et au nombre d'avis donné au public. La liste élaborée par la commision d'enquête parlementaire de 1997 est toujours d'actualité. Que le directeur du centre, monsieur Brasseur, ou son président, monsieur de Cordes, reconnaissent publiquement que la liste noire des sectes "n'existe pas" est due à la pression de quelques défendeurs des Droits de l'Homme et du respect de la Constitution. Ne nous faisons pas d'illusion. Toute réponse du CIAOSN aux questions du public se réfère et se réferrera d'une manière où d'une autre à ce rapport parlementaire pour juger de la "qualité" d'une association ou d'un groupe.
    C'est là que le bât blesse. Il y a longtemps que l'objectivité n'est plus de mise. Dans la plupart des services publics où la réputation individuelle ou associative est en jeu, on change le personnel régulièrement. Ainsi on évite les partis pris. Si on regarde le CIAOSN, son personnel manque singulièrement de "fraîcheur". De par sa façon arbitraire d'opérer, il trompe la confiance des parlementaires et entache la réputation du gouvernement.

    Rachelle mercredi 30 juillet 2008 15:23

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