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Le leurre de la virginité

21/08/08
Le leurre de la virginité

Depuis quelques temps revient au coeur des débats la question de la virginité. Pourtant, écrivent les FPS, à quoi s’attache-ton finalement, si ce n’est à un leurre ?

Un leurre d’abord parce que les médecins peuvent reconstruire l’hymen sans difficultés (mais pas tout à fait sans douleur). Ensuite parce que les femmes se sont transmis entre elles des trucs et ficelles pour faire croire à sa présence : planification de la prise de pilule, capsules se déchirant lors des rapports en libérant un peu de liquide coloré, poudres irritantes pour la muqueuse qui la feront saigner délicatement...

Ensuite parce que l’absence d’hymen, ou l’absence de saignement au moment de la première pénétration vaginale ne veulent absolument rien dire de la vie sexuelle passée de cette femme. Certaines ne saignent pas, certaines l’ont endommagé ou perdu avec des tampons hygiéniques, en faisant une chute, de la danse ou du sport. Parfois, il est si souple qu’il résiste aux premiers rapports vaginaux. Parfois, des petites filles naissant avec un hymen quasi-inexistant.

Un leurre encore parce que même en sa présence, il peut y avoir eu des relations sexuelles comme la sodomie ou la fellation.

Il s’agit d’un petit bout de chair, de dimension et de solidité très variable, sur lequel reposent pourtant la validité des mariages, la "valeur" des femmes ou l’honneur des familles.

Le contrôle de la virginité des femmes n’est pas une question de religion, estiment les FPS. Il s’agit d’un contrôle de la sexualité des femmes, qui relève d’un raisonnement de propriété ("ma femme", "mes enfants"), qui n’a rien à voir avec le culte. Le contrôle de la sexualité des femmes (puisque les hommes semblent en être dispensés) entraîne l’entrave de leur liberté tout court : on rogne sur la liberté de voyager seule, d’entrer dans un café, de se promener le soir... Et au final, on rogne sur l’égalité des sexes.

Pour le mouvement d’éducation permanente, il est nécessaire de faire de vastes campagnes aux heures de grande écoute sur la distinction entre présence d’hymen et virginité d’une part, et sur l’égalité sexuelle et le droit de chacun à disposer de son corps. FPS regrette aussi le développement d’un business lucratif de reconstruction d’hymen.

(photo : Rezi)



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