Les titres-services rentables... pendant 4 ans

En cumulant les subsides liés aux titres-services et les aides à l’emploi, le travailleur est très rentable chez les prestataires, indique une étude de l’IRES.

Pour un travailleur temps plein sans ancienneté, même sans aide à l’emploi, les recettes couvrent les coûts pour presque tous prestataires titres-services. Seuls les SAFPA et les CPAS ont des coûts plus élevés, compte tenu de barèmes plus avantageux pour les travailleurs, et de taux d’activité plus faibles (lié en partie à la formation et l’encadrement).

Le même travailleur, sans ancienneté, devient (très) rentable chez l’ensemble des prestataires s’il bénéficie en plus d’une aide à l’emploi (ACTIVA ou SINE). Ainsi, les entreprises d’insertion wallonnes et bruxelloises, avec les subsides liés à l’insertion, dégagent d’importantes marges bénéficiaires. En Région flamande par contre, le cumul des agréments titres-services et entreprise d’insertion a été gelé.

Si on observe la situation du même travailleur après 4 ans d’ancienneté, il n’est en général plus rentable, avec ou sans aide à l’emploi. Après 5 ans en effet, tant les aides à l’emploi que les subsides régionaux liés à l’insertion ne sont plus octroyés.

Certains prestataires à but lucratif parviennent cependant à dégager une faible marge bénéficiaire grâce, notamment, à des taux d’activité supérieurs. Et en intérim, certaines sociétés maintiennent de manière prolongée les travailleurs sous CDD, parfois de très courte durée, afin d’éviter à supporter les coûts liés à la non-activité des travailleurs. Ce qui pose la question de la qualité de l’emploi.

L’étude révèle en tout cas de fortes disparités selon les prestataires titres-services, selon leur statut et leur agrément (société privée ou secteur public, CPAS, ALE, SAFPA, entreprise d’insertion, ASBL, SPRL, intérim...).

(photo : howaboutorange)