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Réponse de la ministre de l’Aide à la jeunesse aux centres PMS

22/10/20
Réponse de la ministre de l'Aide à la jeunesse aux centres PMS

Suite à la lettre ouverte des directeurs de centres PMS, la ministre Glatigny a apporté des réponses à la problématique de l’accès aux soins de santé et la protection sociale des jeunes.

En début d’octobre, les directions des centres psycho-médico-sociaux (PMS) avaient adressé une lettre au gouvernement pour demander l’état d’urgence psycho-médico-sociale en Fédération Wallonie-Bruxelles pour les jeunes et les familles. Plus précisément, les centres préconisaient des mesures concernant l’accès aux soins de santé et à la protection sociale des enfants et des adolescents. Suite à cette lettre, les ministres compétents en la matière ont fait le point pendant la séance plénière du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce mardi 20 octobre.

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Une réponse transversale

Dans leur lettre, les directeurs des centres PMS demandaient au gouvernement d’assurer le respect des droits relatifs à la santé et à la protection des jeunes. Selon eux, il faut pour cela une “collaboration entre les différents niveaux de pouvoir, les différents cabinets ministériels et les différentes administrations“. La ministre Glatigny a répondu qu’il était en effet nécessaire pour répondre à ces enjeux que “chaque niveau de pouvoir concerné prenne ses responsabilités afin d’apporter une réponse transversale à des besoins globaux”.

Un refinancement

Les secteurs d’aide à la jeunesse et les centres PMS connaissent un sérieux manque de ressource et de personnel, entraînant un accès restreint aux soins psycho-médicaux-sociaux pour de nombreux jeunes. C’est pourquoi les centres exigeaient de “refinancer sérieusement le secteur psycho-médico-social à la hauteur des enjeux sociétaux d’aujourd’hui et de demain”. Mme Glatigny a alors déclaré que la législation précédente avait déjà prévu un refinancement dont la mise en œuvre est en cours aujourd’hui. Cette aide financière concerne divers secteurs dont les services d’aide à la jeunesse, les services de la protection de la jeunesse et les structures d’hébergement et d’accompagnement. Ce refinancement fait suite à l’urgence sociale déclarée en 2017. En outre, des moyens supplémentaires ont été dégagés pendant la crise sanitaire.

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Le renforcement de la deuxième ligne

Les centres PMS demandent également un renforcement des structures de deuxième ligne. En effet, comme l’a expliqué le député Beugnies (PTB), les partenaires en deuxième ligne comme les centres de planning familial, les services résidentiels pour jeunes (SRJ) ou encore les centres de jour et les services d’aide en milieu ouvert (AMO) manquent cruellement de moyens et ne parviennent plus suivre les demandes. Les structures de première ligne dont les centres PMS s’en trouvent encore plus débordés.

Face à cette problématique, la ministre a voulu préciser les missions des services de deuxième ligne dont celui de la prévention qui permettrait de diminuer les demandes dans les centres PMS : “Les 86 AMO mettent en œuvre des collaborations avec le monde de l’enseignement, par des actions collectives de prévention dans les écoles portant sur le bien-être à l’école, la réduction des violences, l’accrochage scolaire, la participation à des concertations locales ou par des suivis éducatifs individuels de jeunes et/ou de familles. Si ces activités font notamment partie des missions pour lesquelles les services AMO sont agréés et financés, elles peuvent également être renforcées et prendre de nouvelles dimensions par les plans d’action des conseillers en prévention par exemple. J’accorde une attention particulière à la valorisation des politiques de prévention qui, parmi les nombreuses actions qui seront menées, participeront aussi au désengorgement des centres PMS, dans le respect des prérogatives de chacun.”

Pour conclure, M. Beugnies a voulu mettre l’accent sur le rôle fondamental des PMS dans l’accompagnement des enfants. Pour lui, ils sont là pour répondre à des questions essentielles comme l’éducation, la vie familiale et sociale, la santé, l’orientation scolaire ou professionnelle.

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