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Centres PMS : 177 auxiliaires logopédiques engagés depuis septembre

16/01/20
Centres PMS: 177 auxiliaires logopédiques engagés depuis septembre

Dans le cadre du Pacte d’excellence, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a modifié le fonctionnement des centres psycho-médico-sociaux. Depuis le premier septembre 2019, 177 auxiliaires logopédiques ont ainsi intégré les équipes qui travaillent dans l’enseignement maternel. Ces professionnels, dont l’entrée en fonction est toute récente, exercent un nouveau métier.

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Ce 14 janvier, en commission de l’Éducation de la Communauté française, la députée cdH Marie-Martine Schyns est revenue sur le décret, entré en vigueur le 1er juin, modifiant diverses dispositions en matière de statut et de cadre des membres du personnel technique des Centres psycho-médico-sociaux. Au cœur de cette législation s’intégrant dans le vaste Pacte d’excellence, une mesure : celle de permettre aux centres PMS d’engager des logopèdes pour améliorer l’encadrement maternel.

« L’objectif est de réduire les inégalités dans les acquis langagiers grâce à des logopèdes qui viennent soutenir le travail des enseignants, plus particulièrement en troisième année maternelle », a rappelé la députée, avant d’interpeller Caroline Désir, la ministre de l’Éducation : « Quel est l’état d’avancement de ces engagements sur le terrain ? Les centres PMS ont-ils toute latitude pour affecter les auxiliaires logopédiques dans les écoles maternelles ? Doivent-ils le faire de manière prioritaire dans les écoles déjà aidées par l’encadrement différencié ? »

Et de rajouter : « Ce sont des lieux où se concentrent les plus grandes difficultés. En effet, entre une implantation en classe 5 ou 6, la différence est assez mince. Toujours est-il que, même si les classes de certaines écoles sont bien soutenues dans le cadre de l’encadrement différencié, force est de constater que certains élèves conservent de grandes difficultés langagières ! »

 [A lire] : Auxiliaires logopédiques dans les centres PMS : la grogne de l’UPLF

Trop tôt pour tirer un premier bilan

En préambule, la nouvelle ministre de l’Education a dévoilé que depuis le premier septembre 2019, 177 auxiliaires logopédiques ont été engagés au sein de centres PMS. Ces recrutements correspondent à 125,77 équivalents temps plein.

Ensuite, Caroline Désir est revenue sur le champ d’action des centres PMS à l’égard de la réforme. « Le décret récemment adopté insiste sur l’obligation pour ces auxiliaires d’exercer leur métier au bénéfice des élèves fréquentant l’enseignement maternel », a-t-elle rappelé. « Rien ne précise, ni par obligation, ni par interdiction, ni par suggestion, les critères sur la base desquels leur affectation doit être déterminée. » Chaque pouvoir organisateur est donc totalement libre de choisir l’affectation de ses nouveaux auxiliaires logopédiques, n’étant pas tenu de donner une priorité à certains types d’établissements. « L’orientation prise dans le dispositif décrétal est de donner l’autonomie requise aux centres PMS, experts en leur domaine, en bonne intelligence pour qu’ils se mobilisent de manière juste et qu’ils déterminent leurs actions en fonction des besoins de leurs élèves, des collaborations avec les équipes éducatives et des projets, tout en respectant la spécificité du travail des auxiliaires logopédiques dans l’enseignement maternel », a-t-elle rajouté en commission.

Cette modification du fonctionnement des centres PMS a vu naître un tout nouveau métier. En revanche, il est encore trop tôt pour tirer un premier bilan de l’utilité ou non sur le terrain de ces professionnels d’un genre nouveau. L’administration ainsi que le cabinet de la ministre se donne le temps nécessaire avant d’évaluer l’application de cette mesure.

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E.V.



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