Des nouveaux centres de prise en charge des violences sexuelles ?

Mercredi dernier, une campagne de sensibilisation contre les violences intra-familiales dans la province du Limbourg a été lancée, à Tongres. A cette occasion, la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, Zuhal Demir, s’est prononcée en faveur de la création de plusieurs centres de prise en charge des violences sexuelles dans d’autres provinces.
Pour remédier au problème de l’intimidation sexuelle et permettre aux femmes de mieux s’investir dans l’espace public, plusieurs initiatives ont vu le jour ces dernières années. Dans ce but, la Secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, Zuhal Demir (N-VA), a annoncé, mercredi dernier, qu’elle veut davantage de centres de prise en charge des violences sexuelles. La Secrétaire d’Etat a fait cette annonce lors du lancement d’une campagne de sensibilisation contre les violences intra-familiales dans le Limbourg, écrit le journal Le Vif. Pour rappel, à l’heure actuelle, en Belgique, existent 3 centres de prise en charge de femmes victimes de ces violences : à Bruxelles, Liège et Gand.
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Plus-value d’un centre de violences sexuelles ?
Un Centre de Prise en charge des victimes de Violences Sexuelles (CPVS) peut offrir à une victime :
• des soins médicaux, à la fois concernant les blessures et les lésions, mais aussi un traitement de toute conséquence physique, sexuelle ou reproductive
• un support psychologique : une prise en charge psychologique et un accompagnement psychologique par un psychologue du CPVS
• une enquête médico-légale : le constat de lésions, la recherche de traces biologiques du présumé auteur, la récolte de preuves qui pourraient être utilisées lorsque la personne porte plainte et fait appel à la justice
De même, si la victime le souhaite, elle peut être accompagnée et aidée pour déposer plainte à la police, par l’intermédiaire d’un inspecteur spécialement formé pour les faits de mœurs.
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Qui travaille dans ces centres ? Et comment ?
Dans ces centres, les infirmiers, les médecins et les inspecteurs travaillent tous ensemble afin d’offrir aux victimes une approche plus humaine de leur souffrance. Ici, les victimes ne doivent raconter qu’une seule fois leur vécu.
"Il est nécessaire que tous les acteurs soient assis autour de la même table. De cette manière, il est plus facile de recueillir des preuves. Après une première évaluation, nous avons vu que ce dispositif était meilleur pour les victimes. Aux Pays-Bas, nous voyons qu’il y a au final davantage de condamnations", a déclaré Zuhal Demir pour Le Vif.
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Une application mobile pour lutter contre le harcèlement
Selon la secrétaire d’Etat, les victimes de ces violences ressentent toujours un sentiment de honte. Elle les conseille de signaler ces violences : "Combien de fois entendons-nous encore des explications comme ’je suis tombée dans les escaliers’ ou ’je me suis cognée contre la porte’ ? Un chiffre caché existe toujours. S’il-vous-plaît, signalez les violences", cite Le Vif.
De plus, la secrétaire d’Etat a annoncé qu’à la fin de l’année, voire début 2019, une application mobile pour lutter contre le harcèlement verra le jour.
La rédaction
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