Domaine de Taintignies : les syndicats appellent au rassemblement

Le mouvement de grogne n’est pas prêt de quitter le Domaine de Taintignies, une Maison d’Accueil Spécialisé (MAS) qui héberge des personnes en situation de handicap de nationalité française. Le 5 mars prochain, les syndicats lancent un appel au rassemblement pour soutenir les travailleurs.
Dans un communiqué de presse conjoint, la CNE et le SETCa rappellent, d’une seule voix, leurs deux revendications :
– Le mouvement de grève que mènent les travailleurs est un combat pour le bien-être des résidents, cela ne peut passer que par une prise en charge de la qualité de vie des résidents.
– Le combat que mènent les travailleurs est un combat pour faire cesser la déshumanisation de l’accueil des personnes handicapées lorsqu’elle est gérée par des investisseurs financiers.
– [A lire] : Le personnel du Domaine de Taintignies est de nouveau en grève
Gestion axée sur le profit
"Ce combat dure depuis plus de 2 ans mais les travailleurs sont confrontés à une gestion du handicap uniquement axée sur les profits ceci sans règle et sans morale aucune", peut-on lire dans le communiqué. "Il faut savoir que les administrateurs, la famille Dewitte, qui gère l’institution depuis janvier 2017 a été condamnée par le tribunal de Gand début février 2019. L’un à un an de prison ferme et l’autre, administratrice-déléguée, a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis."
Dysfonctionnements majeurs
Pour les syndicats, au Domaine de Taintignies, les travailleurs subissent des conditions de travail pénibles et sont en première ligne de la dégradation de la qualité de vie des résidents. Des actes de maltraitance sont relevés par les travailleurs qui sont alors systématiquement ou sanctionnés ou licenciés. 4 travailleurs ont été licenciés pour avoir dénoncé des faits graves.
Ils ont également noté des dysfonctionnements majeurs : Manque de literie, manque de linge d’hygiène, ration alimentaire insuffisante, activités proposées aux résidents insuffisantes, matériel de récupération imposé aux travailleurs pour l’équipement des personnes handicapées ; ceci afin d’en réduire le coût, au maximum, alors que ce matériel est parfaitement inadapté, compression des coûts liés aux soins médicaux
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