La condition des accueillantes d'enfants s'améliore
Les accueillantes d’enfants verront leur condition s’améliorer, déjà en 2016 et en 2017 aussi.
Sur la proposition de la ministre de l’enfance, Alda Greoli, le gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles a modifié l’arrêté MILAC, arrêté du gouvernement de la Communauté française, datant de 2003, qui porte sur la réglementation générale des milieux d’accueil. L’objectif de la ministre est d’améliorer la condition des accueillantes d’enfants.
Des nouveautés
Il y a différentes modifications, certaines déjà entrées en vigueur depuis 2016, d’autres qui verront le jour en 2017. Ainsi, depuis le 1er janvier 2016, l’indemnité journalière des accueillantes a été augmentée de 10%, passant de 18,49€ à 20,34. Parallèlement, l’encadrement a été revu, puisqu’un assistant social s’occupera désormais de 18 accueillantes, au lieu de 20. A partir de 2017, une expérience pilote est prévue avec 200 accueillantes, dans le cadre de la mise en place d’un futur statut de salarié (même si certains n’y croient pas).
Le statut des accueillantes : un problème connu
Le problème de statut auquel sont confrontées les accueillantes n’est pas nouveau. Eddy Gilson, directeur de la petite enfance à l’ONE, explique : « Actuellement, les accueillantes subventionnées ne possèdent en fait qu’un statut social partiel. Leurs revenus sont aussi tributaires de certains paramètres comme le nombre d’enfants présents. Le but est de passer d’un statut social partiel à un statut à part entière. Cela concerne les accueillantes des trois communautés du pays. Si l’un d’entre eux ne vient pas pour une quelconque raison, il existe une couverture de la sécurité sociale, mais qui est inférieure au pro-mérite quand l’enfant vient. En fonction des présences des enfants ou des congés, les revenus de l’accueillante fluctuent ainsi d’un mois à l’autre. D’où cette volonté d’arriver à un seuil garanti de 75% de ses revenus, en-deçà duquel, l’on ne peut descendre. Ce système concerne les 2500 accueillantes subventionnées. »
Une législation dépassée
L’arrêté MILAC est une réglementation qui date de 2003, mais qui reprend lui-même des éléments plus anciens. « On se rend compte que les familles ont aujourd’hui de nouveaux besoins, que le financement du secteur et le fonctionnement de la société font que le système est devenu un peu obsolète et inadapté aux enjeux actuels », explique E. Gilson. Ces nouveautés seront sans aucun doute, un soulagement pour le secteur.
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