La sexualité en maison de repos reste un tabou

La sexualité des pensionnaires des maisons de repos reste un sujet tabou et marqué par les préjugés, selon une thèse de la VUB.
Beaucoup de pensionnaires en maison de repos ont encore des besoins sexuels. Eva Bossuyt a cherché à connaitre comment les personnes qui sont en contact journalier avec les pensionnaires perçoivent ces besoins.
Il ressort des interviews que les institutions considèrent encore trop souvent que la personne âgée entrant en institution renonce à tout. Que ce soit ses contacts sociaux, la gestion de ses finances ou sa sexualité. "Lorsqu’ils sont confrontés au sujet, les personnes de l’entourage pensent qu’ils doivent intervenir parce que la personne âgée n’est plus assez compétente", indique la chercheuse.
Le tabou de l’inceste
Une autre découverte est le "tabou de l’inceste". Les enfants de couples sexuellement actifs ne peuvent ou ne veulent pas imaginer leurs parents faire l’amour. Les intervenants confrontés aux relations sexuelles des résidents pensent à leurs propres parents et sont donc portés à interdire cette sexualité.
Les connaissances de l’entourage sur le sujet restent limité. Faute de cadre de référence, les intervenants s’appuient sur leurs propres convictions. Cependant, ils sont prêts à se former sur le sujet, et à organiser quelque chose sur le sujet dans la MR.
Il n’existe que peu de littérature sur le sujet. La chercheuse estime qu’il est nécessaire et urgent que de nouvelles recherches sur le sujet soient réalisées.
(source : De Morgen)
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