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La Wallonie renforce son parcours d'intégration

26/03/18
La Wallonie renforce son parcours d'intégration

En Wallonie, le parcours d’intégration pour les personnes étrangères va être renforcé pour augmenter le nombre de bénéficiaires et amplifier son impact. La ministre de l’Action sociale et de l’Egalité des chances, Alda Greoli, a annoncé que des moyens supplémentaires seraient accordés.

Le parcours d’intégration offre aux personnes étrangères qui arrivent en Belgique un accompagnement, grâce à une formation à la citoyenneté et aux langues notamment, dont la maîtrise est essentielle pour l’intégration socio-professionnelle. Bruxelles a ainsi rendu ce parcours obligatoire pour tous les primo-arrivants. De son côté, la ministre wallonne de l’Action Sociale et de l’Egalité des chances, Alda Greoli, a annoncé qu’elle renforcerait les dispositifs en place en Wallonie. Des moyens supplémentaires seront accordés afin d’ouvrir le parcours d’intégration à un plus grand nombre de personnes et de le rendre plus efficace.

Un renforcement du dispositif existant

Concrètement, le dispositif connaîtra diverses améliorations, dont les suivantes :

 Conformément aux attentes des personnes et des professionnels du secteur du secteur, les heures de formations sont considérablement augmentées : le nombre d’heures de formation pour le français (FLE, pour « français langue étrangère ») passeront de 120 heures à 400 heures et les formations à la citoyenneté passeront de 20 à 60 heures.

 La liste des dispenses prévues et augmenter le public visé par l’obligation : les personnes ayant séjourné plus d’un an dans l’espace Schengen sont dispensées : les personnes ayant résidé plus d’un an en centre d’accueil ne sont donc pas soumises à l’obligation de parcours.

 Le niveau d’expérience des différents formateurs sera renforcé, au regard des exigences d’autres dispositifs, tels que par exemple la promotion sociale.

 Il est également prévu un espace pour les mineurs étrangers non-accompagnés, de manière transversale avec la Communauté française et le Gouvernement fédéral.

 Les collaborations entre les communes et les Centres régionaux d’intégration (CRI) seront améliorées pour accélérer le contact entre le primo-arrivant et le centre régional d’intégration dont il dépend. Le registre national sera accessible pour l’administration et les centres pourront ainsi être informés plus rapidement en vue d’éventuelles sanctions.

 Enfin, diverses modifications de compositions des instances présidant au parcours d’intégration seront mises en œuvre, notamment celle du comité de coordination ou au sein des conseils d’administration des Centres régionaux d’intégration eux-mêmes. La mise en place d’un comité d’accompagnement opérationnel représentatif du secteur est également prévue.

Alda Greoli espère que ces nouvelles mesures « permettront de renforcer les valeurs d’humanité, de dignité, de respect que la Wallonie préconise. Elles augmenteront les chances des primo-arrivants de participer au fonctionnement de notre société, de mieux vivre ensemble, d’accéder à un emploi, de suivre le parcours scolaire de leurs enfants. »

 [A lire] : Parcours d’intégration : faut-il le rendre obligatoire en Wallonie ?

Élargir l’accompagnement des primo-arrivants

Il ressort des évaluations récentes que, ces dernières années, le dispositif a pu être renforcé, permettant ainsi d’élargir les capacités de formation et d’accompagnement des personnes étrangères. Chacun des intervenants s’accorde toutefois à dire que le dispositif peut encore être amélioré.

Actuellement, ce sont 2.000 personnes qui fréquentent le parcours d’intégration annuellement. Les mesures proposées visent à faire entrer dans ce parcours jusqu’à 3500 personnes. Le budget supplémentaire annuel affecté à ces mesures, en année pleine, est estimé à 7,950 millions d’euros.

 [A lire] : Premier bilan pour le parcours d’intégration bruxellois

Un objectif important du gouvernement wallon

Pour la ministre wallonne de l’Action sociale et de l’Egalité des chances, le renforcement du parcours d’intégration s’inscrit dans la continuité des objectifs du Gouvernement et est une nécessité pour les personnes primo-arrivantes.

« L’intégration des personnes étrangères est un objectif important du Gouvernement wallon. Chaque personne qui souhaite s’installer en Wallonie doit pouvoir se voir offrir les chances d’un développement personnel et familial complet », déclare-t-elle, « Aujourd’hui, nous renforçons les dispositifs pour que davantage de personnes encore puis participer à la société, grâce à ce parcours, que nous souhaitons être une démarche positive et inclusive. Celui-ci ouvre la voie à l’émancipation et à ce que chaque personne trouve sa place dans un environnement qui lui est neuf. C’est une nécessité sociale, humaine, mais aussi économique, de pouvoir donner la chance à chacun de trouver sa place en Wallonie. »



Commentaires - 1 message
  • Alors qu'une majorité de belges auraient bien besoin eux-mêmes d'un cours d'intégration sociale et notamment de civisme, on n'a rien trouvé de mieux dans la politique rexiste actuelle que de discriminer encore plus les nouveaux arrivants par le biais d'un cours d'intégration OBLIGATOIRE ou plutôt de conditionnement Í  l'asservissement au régime en place. Arrivez noir, vous deviendrez blanc! Cela ressemble de très près Í  la douce aux camps de "réadaptation" de prisonniers politiques et condamnés internationalement en leur temps! Que des cours de français y soient dispensés est cependant une très bonne idée, mais envoyer d'abord les belges qui ne le parlent que très mal et qui l'écrivent encore plus mal si parler le français est aussi obligatoire! La propagande de présentation de cette obligation est excellente, mais je crois qu'Í  part les abrutis populistes, personne n'est dupe même si on doit se conformer aux lois d'un état soi-disant démocratique. Bien cordialement.

    démocratie mercredi 22 août 2018 00:41

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