Plus d'aides pour la cohésion sociale

Le gouvernement wallon a adopté en première lecture l’avant-projet de décret relatif au Plan de Cohésion sociale, initié par la Ministre des Pouvoirs locaux, Valérie De Bue. A l’avenir, toutes les communes pourront s’inscrire dans la démarche.
La cohésion sociale ne se limite pas à la lutte contre la pauvreté. Celle-ci vise à garantir l’accès aux droits fondamentaux et au bien-être économique, social et culturel à tout un chacun ! C’est pourquoi la ministre des Pouvoirs locaux a décidé de réformer le décret relatif au Plan de Cohésion sociale adopté en 2017.
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La fin des critères d’accessibilité
Accessibles uniquement à certaines communes dans les décrets de ses prédécesseurs, les subventions s’adresseront à l’avenir à l’ensemble des pouvoirs locaux (communes et CPAS). « Plusieurs dizaines de communes étaient tout simplement exclues dans le texte 2017. Limiter l’accès au subventionnement est en totale contradiction avec l’objectif d’amélioration de la cohésion sociale globale de la population wallonne et de construction d’une société solidaire et coresponsable pour le bien-être de tous », souligne Valérie De Bue.
La fin des axes, publics-cibles et objectifs
Autre modification importante : la responsabilisation et l’autonomie des communes qui seront appelées à prendre des actions en fonction de leurs réalités locales. « La cohésion sociale ne se limite pas à la lutte contre la pauvreté, seul axe pourtant prévu dans le décret de 2017. Chaque commune a ses réalités propres. Certaines doivent par exemple renforcer l’accès aux soins de santé tandis que d’autres doivent davantage lutter contre l’isolement. Ce n’est pas à nous de déterminer les actions à mener mais bien aux communes d’évaluer leurs besoins et d’y répondre en conséquence, sur base d’un diagnostic. »
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Un nouveau mode de calcul
Avec cet avant-projet de décret, la ministre entend également renforcer les moyens des pouvoirs locaux moins bien lotis en termes d’accès aux droits fondamentaux. Il est en effet prévu que les subventions soient calculées non seulement sur base du nombre d’habitants, mais aussi en fonction de l’indicateur synthétique d’accès aux droits fondamentaux calculé par l’IWEPS.
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Des regroupements de communes
Le texte adopté ce jeudi en première lecture vise donc à définir un tout nouveau cadre pour la programmation 2020-2025. Pour la période 2014-2019, la Wallonie compte quelques 170 Plans de Cohésion sociale, parfois portés par plusieurs communes. « Les communes ont en effet la possibilité d’unir leurs forces et d’ainsi mutualiser les coûts. Un rapprochement qui me semble tout à fait opportun lorsque celles-ci présentent les mêmes objectifs et besoins », conclut la ministre.
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