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Plus de services d'accompagnement des victimes de violences

11/01/18
Plus de services d'accompagnement des victimes de violences

La Région wallonne a décidé de mieux accompagner les victimes de violences en augmentant le nombre de services d’accompagnement. Ce jeudi, le gouvernement wallon approuvera, en troisième lecture, le décret qui permettra l’augmentation de ces services.

En accord avec les débats de société actuels, la Région wallonne doit, ce jeudi, approuver le décret dont l’objectif est d’augmenter le nombre de services d’accompagnement des victimes de violences sexistes. Initié par la ministre de l’Action Sociale, Alda Greoli, le décret vise également à pérenniser les moyens des structures existantes, mais également de mieux couvrir les régions de Namur et du Luxembourg.

Des chiffres toujours inquiétants

Concernant les violences sexistes, les chiffres demeurent inquiétants. Ainsi, d’après l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, en 2014, 1 femme sur 3 a été victime de violences physiques et/ou sexuelles au cours de sa vie. Une étude de l’IWEPS et de l’Observatoire Wallon de la Santé expose que, sur les derniers 12 mois, 28.000 femmes ont déclaré avoir subi des violences.

Un réel changement ?

Récemment, depuis les révélations faites sur certains hommes puissants qui ont pris avantage de leur position, la parole des femmes semble s’être libérée. La Belgique n’a pas été épargnée et une kyrielle de mesures ou d’initiatives ont été prises cette fin d’année 2017. Ainsi, en Fédération Wallonie-Bruxelles, un plan d’action a été initié par la ministre en charge, Isabelle Simonis. A la capitale, Céline Frémault a proposé une meilleure offre de logement pour ces victimes. Les horaires de la ligne d’écoute mise sur pieds par l’ASBL SOS Viol ont, eux, été élargis. Si on ne peut que se féliciter de ces mesures dont l’efficacité n’est plus à démontrer, espérons que ce soit le début d’une réelle prise de conscience collective qui tendra à de réels changements durables.

Un accompagnement qui reste difficile

Pour les professionnels, accompagner correctement des victimes de violences conjugales reste un challenge tant professionnel que personnel. Comme l’explique une psychologue « Insidieuse, pas toujours conscientisée, la violence conjugale est parfois d’emblée le motif de la consultation. Mais parfois, c’est aussi à cette occasion que se révèle peu à peu les violences vécues par nos patients. De la non-reconnaissance à la conscientisation, de l’idée de rompre jusqu’à la mise en acte de cette rupture, le chemin est long. Et il doit être accompagné dans toute sa complexité. »

Une structure pour les auteurs

La Wallonie a également décidé d’étendre la prise en charge des auteurs de violences sur tout le territoire. C’est l’ASBL Praxis, à Liège, qui chapeautera la prise en charge des auteurs dans la Région. Praxis a été créée en 1992 et dont les activités se concentrent autour des violences conjugales et intrafamiliales, notamment via l’animation de groupe de responsabilisation pour les auteur(e)s de violences. Elle propose également des formations aux professionnel et travaille en réseau avec les services d’accueil aux victimes, les services de police, judiciaires et psycho-médico-sociaux.

La rédaction



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