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Premier mardi des blouses blanches ce 4 juin

03/06/19
Premier mardi des blouses blanches ce 4 juin

Flexibilité, polyvalence, augmentation de la charge de travail, réforme des professions, réseaux hospitaliers… Le personnel de santé n’en peut plus, que ce soit dans les hôpitaux, dans les soins à domicile, en maisons de repos. C’est pourquoi il lance une grande campagne « Les Mardis des Blouses Blanches » qui démarre ce 4 juin. Chaque mardi, une action, soutenue par la CNE, sera organisée dans les différentes institutions pour dénoncer le ras-le-bol du personnel.

Des Cliniques Saint-Luc à Woluwe à la Croix jaune et blanche des ASD de Mons Borinage, le personnel de différentes institutions et de différentes régions de Bruxelles et de la Wallonie se mettront en action contre notamment la destruction des solutions de fin de carrière, la commercialisation de la santé ou encore la pénurie de personnel, fait savoir la CNE.

Les professionnels face à une série de difficultés

Le personnel de la santé fait face à de nombreux malaises croissants :

 Le raccourcissement de la durée de séjour et l’évolution technologique ont pour impact l’intensification du travail, la déshumanisation et une surcharge administrative.

 La destruction des solutions de fin de carrière (pension retardée, RCC impossible surtout pour professions en pénurie, crédit temps retardé, retour au travail des invalides,…) conduit à de nombreux burnout, à une surcharge de travail pour les plus jeunes et à l’augmentation de l’absentéisme avec un pic de surcharge de travail sur les autres travailleurs.

 La recherche toujours plus grande de profit et la commercialisation de la santé entraînent une externalisation de tous les services possibles (buanderie, nettoyage, cuisine, stérili, labo, …..), avec comme conséquence une fragilisation importante du statut social, une intensification du travail. Une sélection des patients solvables et des pathologies rentables, en rupture même avec l’éthique des travailleurs de la santé, est opérée.

 Les réductions des budgets (hôpitaux en déficit) et la réforme des hôpitaux rendent l’avenir des travailleurs très incertain avec un risque de mobilité géographique et professionnelle, un statut social fragilisé et 10% de l’emploi menacé.

 La pénurie de personnel infirmier (allongement des études, perte d’attractivité de la profession, conditions de travail dégradées, passage à temps partiel « volontaire obligé », pour tenir le coup, pas de conciliation vie familiale – vie professionnelle, manque de considération de la part des médecins, déshumanisation….) rend le cadre de travail incomplet, le remplacement des absents irréalisable et les heures supplémentaires impossibles à récupérer.

Les accords du non-marchand dans le collimateur

A cela s’ajoute que les accords du non-marchand conclus entre les employeurs, le gouvernement et les syndicats il y a plus d’un an, n’ont toujours pas été traduits sur le terrain sur de nombreux points, les fédérations patronales bloquant systématiquement les dossiers :

 deux semaines de vacances annuelles avec les trois week-ends (actuellement seulement deux week-ends)
 la stabilité des contrats (temps pleins et CDI)
 les cinq jours/an de formation continue
 la poursuite de la nouvelle classification de fonctions
 la stabilité des horaires
 ….

La campagne sera également active sur les réseaux sociaux où vous pourrez suivre en direct les différentes actions grâce au hashtag #lemardidesblousesblanches .



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