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SCMR : la Commission Santé s'engage sur une pente positive

08/02/17
SCMR : la Commission Santé s'engage sur une pente positive

La Commission de la Santé publique de la Chambre vient de recevoir une série d’avis d’experts sur l’ouverture éventuelle de salles de consommation à moindre risque (SCMR) en Belgique. La présidente de la Commission, Muriel Gerkens, s’est dite favorable.

Afin de rendre son avis définitif sur la question des SCMR, la Commission Santé a analysé une série d’avis et d’études à ce propos. La présidente de la Commission s’est déjà prononcée en faveur de l’adaptation de loi qui permettrait l’ouverture de ces salles de consommation. Mais la Commission elle-même doit encore se prononcer. Chose qui s’avère compliquée étant donné la réticence majoritaire des politiques.

Avis globalement positifs

De nombreux avis, 17 positifs et 1 négatif, ont été remis par des experts de terrain de la toxicomanie et des services de police à propos des propositions de loi du député-bourgmestre de Liège, Willy Demeyer. De nombreuses études ont également été réalisées par des observatoires, centres de recherches et universités en Belgique et dans d’autres états bénéficiant déjà de ce type de services. La présidente de la Commission Santé et députée fédérale Ecolo, Muriel Gerkens, a analysé ces documents sur la base de 6 critères avant d’aboutir à une conclusion positive. "Sur base des avis reçus et de cette analyse, j’avais donc déposé une proposition d’avis positif tant pour les salles de consommation à moindre risque que pour le traitement à la diacétylmorphine, l’héroïne de substitution", commente Muriel Gerkens "On ne peut pas juste fermer les yeux sur le phénomène en croyant que cela fera disparaître les problèmes. La population dans son ensemble, et les usagers en particulier, ont à gagner dans un encadrement légal, sécurisé et accompagné."

Adaptation de la loi : pas dans l’immédiat

Mercredi dernier, la Commission Santé devait rendre un avis à la Commission de la Justice sur la problématique. Mais elle n’a pas été en mesure de se prononcer alors que la plupart des politiques sont défavorables à l’adaptation de la législation. En effet, outre Ecolo et le PS, les autres partis sont sur la réserve. Par exemple, Els Van Hoof du CD&V a jugé le dossier "prématuré" et "coûteux". Catherine Fonck (cdH) et Damien Thiery (MR) ont, quant à eux, soumis les auteurs à une série de nouvelles questions. Pour finir, Maggie De Block, ministre de la Santé, a fait écho à la position adoptée en conférence interministérielle qui a estimé que d’autres démarches pouvaient être entreprises avant de prendre une décision "drastique" consistant à autoriser les salles de consommation.

Nouvelle réunion

Afin de donner son avis définitif sur la question, la Commission Santé a prévu de se réunira à nouveau en mars. Elle décidera d’organiser d’éventuelles auditions complémentaires aux avis et études reçus et projette également de visiter les salles de consommation aux Pays-Bas et à Paris. Muriel Gerkens explique : "L’avis qui sera rendu par la commission santé devra également servir de base aux parlementaires siégeant en commission justice, ces derniers devant se prononcer sur les propositions de loi instaurant le développement des salles de consommation et du traitement à l’héroïne de substitution. Ecolo continuera de plaider en faveur de ces mesures."



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