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Thérapie mentale et réalité virtuelle, un duo gagnant ?

06/03/17
Thérapie mentale et réalité virtuelle, un duo gagnant ?

Des lunettes de réalité virtuelle pour aider les psychothérapeutes à traiter phobies, anxiétés ou addictions. C’est le projet innovant d’une entreprise lituanienne qui vient de recevoir des fonds européens pour développer des applications de santé mentale.

La notion de réalité virtuelle fait débat au sein des professionnels de la santé. Une étude sur le sujet est d’ailleurs en cours ; elle entend obtenir l’avis des cliniciens sur leur utilisation ou non de cette nouvelle technologie. Pour l’entreprise lituanienne Telesoftas qui vient de concevoir des lunettes de réalité virtuelle censées aider les psychothérapeutes dans la pratique de leur métier, la réponse est claire.

Thérapies audiovisuelles

"Avec la réalité virtuelle, vous pouvez créer des thérapies audiovisuelles pour les phobiques, dans un environnement sécurisé", indique à la RTBF Algirdas Stonys, PDG de Telesoftas. L’entreprise lituanienne vient de recevoir des fonds européens qui lui permettront de financer le développement d’applications de santé mentale pour des lunettes de réalité virtuelle. Des applications qui permettront aux patients phobiques d’affronter virtuellement leurs peurs pour tenter de les dédramatiser. Il s’agit en fait d’un principe emprunt à la psychothérapie dite cognitive qui ne se basait, jusqu’à présent, que sur l’imagination.

Expérience probante

Le projet développé par Telesoftas n’est pas tout à fait neuf. Depuis 2015, l’entreprise espagnole Psious conçoit également des applications destinées aux psychothérapeutes. Elle revendique déjà 600 clients dans plus de 15 pays et pratique en ce moment des essais cliniques en collaboration avec des universités pour mesurer l’efficacité de ses applications.

Les psychothérapeutes pris pour cible

Ces dernières sont donc destinées aux psychothérapeutes. Ils peuvent les utiliser sur n’importe quel casque de réalité virtuelle et choisir l’environnement adapté à chaque patient. Par exemple, une personne qui a peur de parler en public se retrouverait face à une immense foule virtuelle devant laquelle elle devra tenter de s’exprimer. L’exercice peut même se corser via un ordinateur contrôlé par le professionnel.

Un concept qui ne devrait pas tarder à prendre de l’ampleur, car plusieurs start-ups américaines travaillent également sur ce type d’applications.

La rédaction



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