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Politiques et mandats associatifs, des liaisons dangereuses ?

28/08/18
Politiques et mandats associatifs, des liaisons dangereuses ?

Qu’ils bénéficient de mandats rémunérés ou non, les politiques ne rechignent pas devant une place bien au chaud dans une ASBL Les données récemment publiées par la Cour des comptes le montrent bien. Focus sur les mandats associatifs des politiques. [ Un article de monasbl.be]

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La Cour des comptes a publié, le 14 août dernier, la liste des mandats et fonctions exercés par les mandataires politiques en 2017. D’après les données récoltées, près de 18 ministres et secrétaires d’Etat (sur 39) sont également membres ou administrateurs d’une ASBL.

Comme le constate Christophe Van Gheluwe, fondateur de Cumuléo, « à côté des fonctions ministérielles et parlementaires à des niveaux nationaux, régionaux ou communautaires ainsi que des postes à des niveaux locaux, les responsables politiques exercent d’autres mandats. Il peut s’agir de mandats dans l’organigramme d’un parti ou de mandats publics dérivés de leurs fonctions électives. Des exemples de mandats dérivés peuvent être une présence au conseil d’administration de centres culturels ou sportifs de communes, d’une ou plusieurs ASBL, mais également de sociétés de logements sociaux de la localité où le responsable est élu ».

► A lire aussi :La vie associative cachée des politiques

La non rémunération, un gage d’indépendance ?

En analysant les données publiées par la Cour des comptes, on constate que de la plupart des politiques qui exercent des mandats au sein d’ASBL ne sont pas rémunérés. Pour autant, cela est-il un gage de leur indépendance ? Un politique ne sera-t-il pas toujours tenté de pencher pour l’ASBL dans laquelle il est actif ?

Interrogé par Le Vif, Christophe Van Gheluwe estime que, même non rémunéré, un mandat reste un levier de pouvoir non négligeable.

De plus, « certains mandataires se rétribuent via des voies détournées en multipliant des notes de frais pas toujours justifiées, explique-t-il. Cela s’est déjà vu ».

De son côté, Jean Faniel, directeur du Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques), toujours pour le Vif, tempère quant au cumul des mandats : « Il faut éviter les interprétations rapides. Une seule activité peut être liée à plusieurs mandats. Avoir plusieurs mandats, a fortiori non rémunérés, peut aussi être révélateur d’un engagement important dans la société. Ce n’est donc pas condamnable en soi. Il faut voir, dans chaque cas, à quoi correspondent les mandats. »

► A lire aussi : Les politiques peuvent-ils tout se permettre avec les ASBL ?

Déclarer les mandats, et après ?

Le fédéral planche actuellement sur une réforme des déclarations des mandats qui prévoit :

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