"Des projets vitaux en péril dès janvier" : l’alerte de 40 ASBL bruxelloises

En l’absence de Gouvernement à Bruxelles depuis 15 mois, quarante associations actives dans le champ de la sécurité et de la prévention exhortent les autorités régionales à garantir immédiatement la continuité de leurs financements. Sans cette garantie, leurs missions risquent d’être interrompues. Déjà fragilisées par plusieurs années sans indexation et par une réduction budgétaire de 15 % en 2025, elles rappellent que leurs projets répondent à des priorités régionales essentielles : drogues et assuétudes, orientation des personnes sans-abri sur les réseaux de transport, lutte contre la traite et le trafic d’êtres humains, gestion et prévention de crises et de phénomènes de radicalisation, prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles.
Prolongation urgente du mécanisme temporaire
Depuis le début de l’année, un mécanisme temporaire de financement par douzièmes provisoires a permis d’assurer la continuité des actions menées par ces associations. Il a démontré son efficacité pour éviter les ruptures de trésorerie et garantir l’accès à des services essentiels pour des dizaines de milliers de Bruxellois·es.
Ce dispositif a permis de maintenir un fonctionnement minimal, mais il ne suffit pas : les associations exhortent les autorités régionales à prolonger sans délai ce dispositif de standstill jusqu’au vote d’un budget complet, afin de préserver la capacité collective de réponse aux crises sociales et sécuritaires à Bruxelles.
Lire aussi : Bruxelles sans gouvernement : MonASBL.be donne la parole aux associations en crise
Garantir la stabilité des financements associatifs
Au-delà de la prolongation du mécanisme temporaire, ces associations actives dans le champ de la sécurité et de la prévention, soutenues dans le cadre du Plan Global de Sécurité et de Prévention (PGSP) et financées par safe.brussels, souhaitent ouvrir un dialogue structurel avec les autorités régionales sur les conditions de financement à long terme. Elles appellent à définir ensemble un cadre durable qui garantisse la stabilité nécessaire au développement de réponses adaptées aux besoins croissants de leurs publics.
Il est primordial, rappellent enfin les 40 acteurs du PGSP, de garantir la continuité des services et la stabilité des financements afin que les associations puissent poursuivre leurs actions et répondre aux besoins les plus urgents d’une population bruxelloise de plus en plus fragilisée.]
Les 40 ASBL : 2bouts, ADDE, ALIAS, Arts&Publics, BeFUS, BRUXEO, Bulle Wasserette Mobile, Casa Legal, Centre d’éducation à la citoyenneté du centre communautaire laïc juif David Susskind, CPF Woman’Dō, DIOGENES asbl, DUNE, Ecran large sur tableau noir/Vivrensemble au cinéma, FAIRWORK Belgium, Fédération Laïque de Centres de Planning Familial, GAMS Belgique, JES Academy, Le Musée juif de Belgique, Les Grignoux, Medimmigrant vzw, Modus Vivendi, Oasis Belgium, PAG-ASA vzw/asbl, Projet LAMA, SoHab - Association de Solidarité pour l’Habitat, Teach for Belgium, Touche Pas à Ma Pote
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