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A la faveur des travailleurs de nuit, des soins de santé en continu...

04/02/15
A la faveur des travailleurs de nuit, des soins de santé en continu...

Roosvelt est un oiseau de nuit... Il commence à travailler quand, pour les autres, la journée se termine. Infirmier de nuit au centre hospitalier Valida à Berchem-Sainte-Agathe, il prend son service à 20h15 pour le terminer 11 heures plus tard, lorsque l’équipe du matin prend le relais...

Roosvelt, c’est un des visages qui se cache derrière les chiffres du SPF Economie. Pour rappel, plus d’un Belge sur 10 travaille la nuit. Et tel régime professionnel se retrouve inévitablement en milieu hospitalier, la relation soignant-soigné pouvant difficilement être mise en standby.

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Le contact avec le patient est différent

Cela fait désormais 3 ans que Roosvelt exerce sa profession d’infirmier exclusivement de nuit à raison de 10 prestations par mois en moyenne. S’il reconnaît que travailler la nuit est plus stressant et aussi plus fatigant, il y trouve néanmoins son compte, notamment point de vue de son épanouissement professionnel : “Travailler la nuit me permet d’organiser ma tournée des chambres comme je le souhaite, en toute autonomie. Je peux ainsi prendre le temps pour chaque patient, en abordant avec lui ses problèmes de santé mais également ses soucis émotionnels. Cela apporte, je trouve, une vraie plus-value à la relation d’aide”.

À l’heure actuelle, pas mal de choses ont été mises en place afin de réglementer le travail de nuit. Paul Sonkes est président de l’Association belge des praticiens de l’art infirmier et directeur du département infirmier et paramédical au centre hospitalier Valida. Il explique : “Selon la législation sociale belge, la durée du travail ne peut excéder 8 heures par jour. En milieu hosptialer, on bénéficie de dérogations car on n’a pas d’autre choix que d’assurer une permanence. Avant, le personnel de nuit travaillait 12 heures d’affilée. Aujourd’hui, cela a été réduit à 11 heures.”

Un rythme de travail choisi délibéremment

Cela étant dit, dans ce centre hospitalier bruxellois, le travail de nuit se fait sur base volontaire. “Beaucoup suivent des cours de master de jour, d’autres ont des enfants et choisissent de travailler la nuit afin d’être disponibles pour eux en journée”, souligne Paul Sonkes.

“Moi je n’ai pas d’enfant pour le moment, mais je suis en couple. Le travail de nuit ne m’empêche pas de passer du temps avec les gens que j’aime. Par contre, c’est vrai que cela demande une certaine organisation”, témoigne Roosvelt.

Ensemble au service de la santé publique

A terme, même avec une bonne organisation, le rythme d’un travail nocture se fait cependant sentir. C’est pouquoi, chez Valida, il n’est pas autorisé d’enchaîner plus de 5 nuits d’affilée. “Après 5 nuits consécutives, on n’est plus très frais. La vigilance et l’attention baissent, certains troubles peuvent apparaître. Or, le travail d’infirmier ne peut se faire de manière approximative. Cela requiert justesse et précision”, déclare Paul Sonkes.

D’ailleurs, afin que le personnel de nuit soit toujours bien à jour en ce qui concerne les dernières techniques de soins, des formations ont étés mises en place expressément. “Il s’agit des journées hiboux comme on les appelle ici. Lors de telles journées, des formations sont dispensées aux praticiens de nuit afin qu’ils soient au courant des dernières nouveautés dans le secteur. Et les heures de formation sont comptabilisées dans leurs heures de travail.”

Un agencement spécial mais nécessaire pour ces professionnels de la santé qui bénéficient de la sorte du même traitement que leurs confrères de la journée. Car l’erreur ici serait de ne pas prêter l’attention nécessaire à ces infatigables travailleurs, qui contribuent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 au mieux être de la collectivité. Car comme le dit si bien Roosvelt : “même si je travaille principalement seul la nuit, je ne suis pas pour autant livré à moi-même. Il y a toute une équipe autour de moi et c’est ensemble qu’on relève le défi au quotidien d’assurer des soins de qualité...”

Delphine Hotua



Commentaires - 1 message
  • Bonjour
    Mr, Mme,
    Je suis bien intéressé par votre offre je suis infirmière A1 et je veut travaillé la nuit si vous êtes intéressé par moi appel moi s'il vous plait au numéro 0493878995.

    Merci infirmière otshumba Pongo Marie Louise

    Je suis intéressé, et je suis infirmière je cherche que de nuit appel moi je suis disponible le nuit même 14 nuits / mois jeudi 3 décembre 2015 15:03

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