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Cette envie de donner son temps

06/12/16
Cette envie de donner son temps

Ce lundi 05 décembre, c’était la journée internationale des volontaires. De plus en plus de personnes sont séduites par l’idée d’offrir leurs compétences et leur temps au service des autres. Mieux : certaines entreprises l’incluent désormais dans le travail de leurs collaborateurs.

Le bénévolat a la cote et les plateformes internet qui assurent le relais entre les entreprises ou les particuliers qui souhaitent donner de leurs compétences au service de la société aussi ! Il y a quelques mois, nous vous faisions découvrir l’univers de Fovento, ainsi que la notion de crowdtiming. Si ces initiatives sont plus axées sur les particuliers, la plateforme Hu-Bu, elle, incite les entreprises à donner le temps de leurs collaborateurs aux associations qui ont besoin de bénévoles.

Concrètement ?

Human Business (Hu-Bu) propose aux entreprises de donner le temps de leurs collaborateurs aux associations qui ont (toujours) besoin de bénévoles. Pour un des fondateurs du projet, Filip Van Mullem, tout le monde y gagne. « Au départ, l’idée était de proposer aux entreprises une alternative à un team building. Mais le projet a bien évolué et va bien plus loin que ça […] de plus en plus d’entreprises proposent des journées citoyennes intégrées dans leur culture ». Et de préciser « Tout le monde est gagnant : les entreprises qui veulent développer leur responsabilité sociétale, les collaborateurs qui ont de plus en plus envie de faire des actions qui ont du sens et, enfin, les associations qui ont toujours besoin de bénévoles », explique-t-il à La Libre Belgique.

Comment ça fonctionne ?

Les associations ou les entreprises publiques ou privées intéressées par l’idée s’inscrivent gratuitement sur la plateforme. Cependant, une rencontre est toujours organisée pour s’assurer du bon déroulement de l’activité de bénévolat. « Nous rencontrons toujours un responsable de l’organisation. Le volontariat ne s’improvise pas », précise F. Van Mullem. De plus, il doit y avoir du travail en suffisance et ce dernier doit être équitablement réparti en fonction des bénévoles, il n’est « pas question qu’ils se tournent les pouces ! »

Vers des partenariats sphère privée et monde associatif ?

Le secteur associatif semble en perte de vitesse depuis quelques temps. La réduction des subsides avec le système de la « râpe à fromage », connu du secteur, ainsi que le manque de reconnaissance de la part du monde politique pousse de plus en plus le non-marchand à se réinventer. Certaines initiatives voient le jour, pour repenser ensemble l’avenir du secteur. Mais pas uniquement sur le plan financier : le facteur « humain » reprend une dimension de plus en plus importante. « Les entreprises sont de plus en plus demandeuses du volontariat », constate le fondateur de Hu-Bu. « La Commission européenne nous a confirmé qu’elle souhaitait encourager tous ses collaborateurs à faire une journée de volontariat par an. A Bruxelles, ils sont plus de 30 000. Imaginez l’impact que cela aura sur le monde associatif ! »

Hu-Bu

Human Business est une association fondée en 2009 et qui regroupe environ 2000 associations et une centaine d’entreprises privées et publiques. Plus de 12 000 personnes ont déjà fait appel à leurs services. « Ce qui est bien, c’est que la plupart des entreprises reviennent après une première action », constate F. Van Mullem. « Pour de nombreux travailleurs, c’est l’occasion de faire pour la première fois du bénévolat. Certains en sortent changés. »



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