Entrepreneuriat social : 1 emploi sur 10 en Belgique

Le premier « Baromètre des entreprises sociales en Belgique » a été élaboré au sein de HEC-ULg avec le soutien de la CBC Banque & Assurance.

1 Belge sur 10 dans l’entrepreneuriat social

D’après l’enquête, 11.6% de l’emploi salarié national concerne les entreprises sociales en Belgique. Cela représente environ 362.000 équivalents temps plein. Et d’après les chiffres, ces emplois concernent principalement la santé et l’action sociale. Mutuelles, hôpitaux, ASBL, sociétés de titres-services… Toutes ces initiatives sont à finalité sociétale car elles tendent à remettre l’économie au service de l’Homme et de la société, comme le définissent les experts du Baromètre.

Opinion des experts

Autre donnée, l’équilibre homme-femme est inversé dans l’entrepreneuriat social : les femmes salariées sont plus présentes dans le secteur social et les hommes sont plus nombreux dans le privé. Le taux de croissance en termes d’emplois et du nombre d’entreprises est supérieur à celui du reste de l’économie et la part des temps partiel est bien plus importante que dans le privé.

D’après les experts du secteur, les relations des entreprises sociales avec d’autres types d’opérateurs (pouvoirs publics et entreprises classiques) vont se renforcer. Plus de la moitié pensent d’ailleurs que l’entrepreneuriat social pourrait progressivement se substituer aux pouvoirs publics dans la prestation de services d’intérêt général.

Les ASBL, créatrices de richesse ?

Les associations représentent 90% des emplois du secteur social. D’après Michel Marée (Centre d’Economie Social, HEC-ULg), « les associations sont des acteurs économiques car elles répondent à des besoins et contribuent directement à la création de richesses ». Le fait qu’elles peuvent être financées par des subventions publiques ou privées n’y change rien car elles participent à l’activité économique. Et d’ajouter : «  dans de nombreux cas, les associations remplissent également une fonction d’innovation sociale, grâce au bénévolat et aux dons qui leur permettent de répondre de manière novatrice à des demandes non solvables qui, sans elles, resteraient insatisfaites ». Le secteur associatif est également source d’importants impacts sociétaux, qu’il s’agisse de l’insertion socioprofessionnelle, de l’action sociale, de l’éducation, de la santé ou de la culture.

De plus en plus de financements privés

Les experts s’accordent également sur le fait que la situation financière des entreprises sociales s’est dégradée depuis 2007. Les financements privés, dons ou la philanthropie sont de plus en plus importants et sont appelés à évoluer positivement « alors que la part de financement public va encore se réduire ».