43% du RIS dans le logement

La fédération des CPAS de Wallonie a réalisé deux études sur le panier de la ménagère ... pauvre.
70 personnes, allocataires de 15 CPAS différents, ont répondu à l’enquête. Les deux études, l’une quantitative et l’autre qualitative, montrent que les plus pauvres non seulement perdent réellement du pouvoir d’achat, mais qui plus est sont en souffrance permanente. Dès lors s’imposent à ces personnes des dilemmes comme : soit manger, soit se chauffer.
Les résultats indiquent que le logement (loyer et charges) représente 42,55% du revenu d’intégration sociale. Mais le montant varie selon la situation familiale et le type de logement (social ou pas). Pour un isolé sans logement social, le coût du logement représente en moyenne 400 € par mois, soit 58,4% du montant du revenu d’intégration.
Le deuxième poste est la nourriture, à 27,35%, ce qui représente une dépense de 136 € par mois et par personne. Suivent les soins de santé (4,15% du budget), les vêtements (3,45%), les frais de transport (3,02%), le tabac (2,61%).
Etant donné les montants des revenus d’intégration (711 € pour un isolé), les CPAS sont de plus en plus nombreux à compléter le revenu d’intégration par une aide sur fonds propres. Par ailleurs, de plus en plus de personnes n’étant pas dans les conditions du revenu d’intégration (chômeurs, handicapés, pensionnés...) viennent demander une aide au CPAS.
La fédération des CPAS de Wallonie a créé un "indice pauvreté", basé sur les produits les plus consommés des ménages pauvres. Entre janvier 2006 et janvier 2008, les prix de ce panier ont augmenté de 10%. Or, l’indice santé, sur lequel se basent les indexations, n’a augmenté que de 5%. C’est en effet dans les produits indispensables (dont la nourriture) que l’augmentation a été la plus forte.
Les différentes augmentations du revenu d’intégration ont permis de couvrir en partie l’augmentation des prix. Mais ce n’est pas le cas pour les personnes ayant un revenu inférieur à un revenu "de dignité", estimé à 1.113 € net. Pour ces revenus, il y a une réelle perte de pouvoir d’achat.
(Photo : Gastonmag)
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