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Accompagnateur scolaire, un statut précaire

24/01/18
Accompagnateur scolaire, un statut précaire

L’accompagnateur scolaire, dont la mission est de conduire les enfants en situation de handicap de leur domicile à leur école, demeure une profession précaire. En effet, les contrats de travail sont principalement à durée déterminée, les journées sont divisées et les heures de travail restreintes.

En Région bruxelloise, la Cocof propose un service d’accompagnement scolaire pour les enfants porteurs d’un handicap. Concrètement, les accompagnateurs sont en charge du transport scolaire de ces enfants, 2 fois par jour. Cependant, les conditions de travail de ces accompagnateurs sont précaires. Journées coupées en 2, contrats de travail à durée déterminée, heures de travail restreintes donc moins de salaire… Fadila Laanan, ministre-présidente de la Cocof en charge du Transport scolaire, souhaite remédier à cette situation.

Un travail précaire

Les accompagnateurs scolaires, chargés par la Cocof d’accompagner des enfants présentant certaines difficultés ou en situation de handicap de leur domicile à leur école, prennent en charge environ 3.000 jeunes à Bruxelles quotidiennement. Or, leurs conditions de travail, sont, elles, très précaires. La ministre-présidente de la Cocof, Fadila Laanan, souhaite leur offrir plus de sécurité. « Ce service doit être exemplaire, vu le public concerné », explique-t-elle à La Capitale. « Le rôle des accompagnateurs scolaires est primordial, mais leurs conditions de travail sont difficiles. Ce sont vraiment les travailleurs les plus précaires de la Cocof ».

En effet, les accompagnateurs scolaires sont souvent engagés pour des contrats à durée déterminée de 10 mois (puisqu’ils ne travaillent pas l’été), leurs journées sont divisées en 2 (le trajet du matin et celui de la fin des cours), ce qui implique des heures restreintes et dès lors, un moindre salaire (environ 700 euros nets par mois). La flexibilité de leurs horaires rend toute autre activité professionnelle relativement difficile et ces travailleurs s’installent dans la précarité.

Une réforme

La ministre-présidente, qui a eu vent de la situation de ces travailleurs, a souhaité leur fournir un statut, mais la procédure n’a malheureusement pas abouti. Elle a alors réussi à débloquer un budget d’1 million d’euros, ce qui leur permettra d’avoir un salaire un peu plus important. Fadila Laanan a également proposé de réformer leur statut, suite à un audit de l’Institut de sociologie de l’ULB, une série de consultations avec l’administration et ses services. Cette réforme s’articulera autour de deux nouveautés :

 la reconnaissance du temps de trajet école-domicile et domicile-école après leur service du matin et avant le service de l’après-midi comme temps de travail ;
 la mise en place d’un parcours de formation qualifiant, qui leur permettrait de bénéficier de 50 euros bruts mensuels supplémentaires.

Ces deux mesures couplées devraient permettre une amélioration des revenus des accompagnateurs scolaires d’environ 250 à 300 euros bruts par mois, en fonction donc du suivi ou non du parcours qualifiant et de l’endroit où ils habitent. Environ 200 personnes sont concernées. Pour que les accompagnateurs puissent bénéficier de ce nouveau statut pour l’ensemble l’année scolaire 2017-2018, ces nouveautés seront d’application avec effet rétroactif au 1er septembre 2017.

Les CDD maintenus

La ministre-présidente prévient que les accompagnateurs conserveront leur contrat à durée déterminée de 10 mois à temps partiel (15h/semaine), principalement afin de ne pas les pénaliser par rapport à leurs droits sociaux. En effet, s’ils étaient en CDI et donc leurs heures étalées sur 12 mois au lieu de 10, les accompagnateurs n’auraient pas assez d’heure de travail et manqueraient donc d’allocations.



Commentaires - 1 message
  • Bonjour
    Je recherche un emploi en tant qu'accompagnatrice d'enfants pour les accompagner Í  l'ecole maternelle ou primaire.
    J'ai un diplôme Amp, j'ai travaillé dans différentes structures auprès d'enfants.
    Je suis titulaire de permis b depuis 20 ans .
    J'aime conduire Í  Dombasle sur Meurthe
    J'aime beaucoup communiquer avec les enfants , , je suis autonome, sérieuse, ponctuelle et dynamique . Veuillez recevoir Monsieur,Madame mes salutations respectueuses

    Kaka lundi 30 septembre 2019 05:37

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