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Arrêt de travail à l'IPPJ : les travailleurs ont obtenu gain de cause

09/09/19
Arrêt de travail à l'IPPJ: les travailleurs ont obtenu gain de cause

Le 22 août, le personnel de l’IPPJ de Wautier-Braine a mené un arrêt de travail de 24 heures pour dénoncer la présence de deux jeunes présentant des troubles comportementaux sévères. Leur mécontentement a été entendu par l’administration. Un des jeunes a déjà quitté l’institution et le deuxième suivra le même chemin le 15 septembre prochain.

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« Le personnel des IPPJ n’est absolument pas formé pour prendre en charge des cas psychiatriques ou des handicapés profonds », s’était insurgé Stéphane Streel, Secrétaire fédéral de la CGSP Amio. Cette situation pour le moins interpellante avait poussé les travailleurs de l’institution de Wautier-Braine à observer un arrêt de travail de 24 heures, de ce jeudi 22 août dès 6 heures au vendredi 23 août à 6 heures. Leur revendication ? Ils demandaient que les deux jeunes problématiques quittent au plus vite les lieux afin d’être transférés dans une institution spécialisée. Et, bonne nouvelle : le personnel a reçu une écoute favorable.

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Le personnel démuni face à ces deux jeunes

« Nous avons rencontré après le dépôt du préavis l’administration à Namur », annonce Stéphane Streel. « Nous nous sommes entretenus avec l’administratrice générale. Nous sommes parvenus à un terrain d’entente. » Et de préciser : « Des solutions de prise en charge adaptée ont été trouvées pour les deux jeunes. Une date de départ de l’établissement a été fixée. Le premier mineur, comme convenu, a quitté les lieux lundi dernier. » Le second, selon le calendrier établi, devrait faire de même le 15 septembre prochain.

C’est une belle victoire pour les travailleurs de l’IPPJ qui ne parvenaient pas à réaliser une quelconque activité avec ces deux jeunes. Face à cette situation, le personnel spécialisé, comme les psychologues et les pédopsychiatres, étaient dépourvus de moyens. Un rapport indiquait clairement que ces jeunes n’entraient en aucun cas dans des projets institutionnels et que leur maintien en IPPJ équivalait à de la maltraitance institutionnelle !

E.V.



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