Aide à la jeunesse : des réponses au manque de places
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a validé 152 prises en charge supplémentaires afin de renforcer en urgence des prises en charge en aide à la jeunesse avec un focus sur Bruxelles. Des mesures supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 52 millions d’euros débloqués ces 5 dernières années afin de soutenir le secteur.
"Les travailleurs de l’aide à la jeunesse réalisent un travail extraordinaire. Bien que des moyens conséquents aient été débloqués depuis le début de la législature, nous devons avoir l’humilité de reconnaître que nous n’avons pas rencontré tous les besoins, qui ont sensiblement augmenté ces derniers mois. Il était donc important de fournir des moyens supplémentaires, en renforçant notamment les prises en charge en familles d’accueil ainsi que les services d’accompagnement", a déclaré la Ministre de l’Aide à la jeunesse Valérie Glatigny.
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1. De nouvelles prises en charge en complément d’un soutien depuis le début de la législature
Le budget de l’aide à la jeunesse a structurellement augmenté de 52 millions d’euros sur ces 5 dernières années. Depuis le début de la législature, 12 millions d’euros ont été dégagés de manière structurelle (auxquels s’ajoutent 9 millions d’euros en soutien durant la crise de la Covid-19).
Ces moyens supplémentaires visent à renforcer la prévention, les services d’intervention en famille ainsi que les services de placement familial d’urgence et de court terme. Outre le renforcement du personnel, ils ont aussi permis créer des prises en charge supplémentaires (169 places supplémentaires structurelles par an, dont 85 en hébergement).
2. Un focus particulier sur la région bruxelloise
Cependant, plusieurs acteurs de terrain ainsi que l’administration ont pu mettre en lumière une série de besoins supplémentaires, notamment à Bruxelles. Ces nouveaux besoins sont en partie imputables aux différentes crises (sanitaire et énergétique) qui ont accentué les fragilités au sein des familles. Il était donc important d’augmenter rapidement le nombre de prises en charge. Ces augmentations permettront aux mandants de prioriser celles-ci, afin d’assurer la sécurité des enfants en danger ou en difficulté.
Concrètement, les projets retenus permettront :
- 60 prises en charges « long terme » (tout au long de l’année) en famille d’accueil, uniquement pour des services bruxellois
- 44 prises en charge pour une durée de 6 mois renouvelable (soit jusqu’à 72 places supplémentaires) par un service d’accompagnement, dont 24 attribués à des services bruxellois
- 48 prises en charge « court terme » (pour une durée de 3 mois renouvelable deux fois, soit 9 mois maximum soit jusqu’à 192 places supplémentaires) dont 12 attribués à des services bruxellois.
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3. Un renforcement des prises en charge en familles d’accueil et de l’accompagnement en famille
Les mesures adoptées permettront d’augmenter les prises en charge tant dans la famille du jeune qu’en famille d’accueil.
Concernant les familles d’accueil, cette décision vise à la fois à permettre d’accueillir davantage de jeunes et à leur faire bénéficier de l’encadrement d’un service de placement familial.
4. En complément, une étude permettant d’objectiver les besoins à moyen et long termes
Parallèlement aux mesures d’urgence précitées, une étude est actuellement en cours. Celle-ci permettra, d’une part, d’identifier les causes précises de l’augmentation précitée et, d’autre part, les causes de l’allongement des délais de maintien au sein des services de l’aide à la jeunesse. Cette évaluation permettra ensuite de définir des mesures structurelles et d’objectiver les besoins en vue d’un soutien de long terme du secteur.
Concrètement, cette étude permettra d’analyser les causes qui conduisent un jeune à devoir être pris en charge par l’aide à la jeunesse, celles qui aboutissent à une mesure d’éloignement du milieu familial, les durées de ces éloignements ainsi que les causes qui empêchent les réintégrations familiales.
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