Aide à la jeunesse : renforcement des équipes mobiles d’accompagnement à Bruxelles

Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé le renforcement des équipes mobiles d’accompagnement à Bruxelles, avec 9 équivalents temps plein afin d’améliorer le délai de prise en charge des mineurs en conflit avec la loi.
Depuis le 1er janvier 2019, la prise en charge des mineurs en conflit avec la loi dans leur milieu de vie peut être utilisée à la place (1/3 des cas) ou à la suite d’un placement en IPPJ (2/3 des cas) afin de faciliter la réinsertion du jeune dans son environnement familial, social et scolaire. Elle peut également être invoquée par les magistrats afin d’évaluer rapidement la situation d’un jeune dans son milieu de vie. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de prendre la décision la plus cohérente pour chaque jeune.
Pour ce faire, la Fédération Wallonie-Bruxelles compte, à ce jour, 7 équipes mobiles d’accompagnement (EMA) qui couvrent tout le territoire. Cela représente 324 prises en charge simultanées, pour 81 intervenants éducatifs. Elles se répartissent de la manière suivante :
- Bruxelles (3 équipes)
Capacité de prise en charge (PEC) : 132
Personnel : 3 coordinateurs, 3 psychologues et 33 intervenants éducatifs - Nivelles-Charleroi
Capacité de prise en charge (PEC) : 56
Personnel : 1 coordinateur, 1,5 psychologues et 14 intervenants éducatifs - Mons-Tournai
Capacité de prise en charge (PEC) : 44
Personnel : 1 coordinateur, 1,5 psychologues et 11 intervenants éducatifs - Liège-Verviers
Capacité de prise en charge (PEC) : 48
Personnel : 1 coordinateur, 1,5 psychologues et 12 intervenants éducatifs - Namur-Dinant-Huy
Capacité de prise en charge (PEC) : 24
Personnel : 6 intervenants éducatifs - Arlon-Marche-Neufchâteau
Capacité de prise en charge (PEC) : 20
Personnel : 1 coordinateur, 1,5 psychologues et 5 intervenants éducatifs
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Délai de prise en charge trop long sur Bruxelles
Malgré ces moyens humains conséquents, le délai de prise en charge des jeunes est actuellement plus long sur Bruxelles – 218,12 jours, contre 184,82 jours en moyenne pour le reste du territoire francophone. La cause est à trouver dans plusieurs facteurs - démographiques et économiques, environnement urbain, complexité des situations des jeunes. Cela a mené à la mise en place d’une liste d’attente, qui compte en moyenne 36 jeunes. Ces délais peuvent amener d’une part à des risques de récidive et, d’autre part, à des placements plus longs en IPPJ pour des jeunes qui pourraient pourtant être progressivement réintégrés à leur milieu de vie.
Le Gouvernement a donc décidé de renforcer les équipes mobiles actives à Bruxelles, qui verront l’engagement de 9 intervenants socio-éducatifs – pour un montant de 467.000 euros. Ces renforts seront répartis dans les 3 équipes mobiles actives dans la capitale – dont l’effectif passera de 33 à 42 ETP. Elles permettront la prise en charge de 36 jeunes supplémentaires – ce qui correspond au nombre moyen de jeunes présents sur la liste d’attente – portant le total de prise en charge possibles à Bruxelles à 168 jeunes, contre 132 précédemment.
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Cette décision s’inscrit dans le cadre de la Déclaration de Politique Communautaire dans laquelle le Gouvernement s’engage à :
- Renforcer et diversifier les possibilités de prises en charge afin de répondre au mieux à la situation de chaque jeune ;
- Améliorer l’offre alternative au placement en IPPJ ;
- Veiller au suivi des jeunes à l’issue de leur placement en vue de favoriser la réinsertion sociale et diminuer le risque de récidive
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