Discrimination à l'âge : 11% des offres d'emploi

Sur 2.798 offres d’emploi analysées, le CECLR a dénombré 331 annonces faisant référence de manière directe ou indirecte à l’âge, soit 11%.
La loi anti-discrimination du 10 mai 2007 interdit explicitement la discrimination, directe ou indirecte, liée à l’âge. Et depuis le 1er janvier 2009, les barèmes liés à l’âge sont également interdits, les barèmes existants devenant caduques.
Pourtant, de nombreuses offres d’emploi reprennent le critère de l’âge. 41% des annonces pointées demandaient une expérience minimum ou maximum, et 23% évoquaient directement l’âge ("Recherchons jeunes..."). La discrimination peut aussi se baser sur le langage ou les photos utilisés (15%), ou le renvoi à la culture d’entreprise ou à la composition du personnel ("une équipe jeune", 12% des annonces pointées).
En principe, le fait de faire une distinction directe en vertu de l’âge peut uniquement être permise si l’âge constitue une exigence professionnelle essentielle et déterminante en raison de la nature des activités. Le critère d’âge doit aussi reposer sur un objectif légitime et être proportionnel à cet objectif poursuivi. Par exemple, exiger une expérience de 5 ans maximum ne peut être admise que si elle peut être objectivement justifiée par un but légitime.
Cependant, le critère de l’âge n’est pas considéré comme discriminatoire si cette distinction constitue une mesure d’action positive.
Pour le Centre, il s’agit de s’interroger sur la pertinence de l’âge comme critère de sélection. Au final, ce n’est pas l’âge mais les caractéristiques et les compétences des candidats qui importent.
Afin de mieux définir les profils et vérifier qu’une annonce n’est pas discriminatoire, le CECLR propose une check-list permettant de détecter les distinctions éventuelles : www.diversite.be/checklistage
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