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Handicap : début du déconfinement des services résidentiels wallons

29/05/20
Handicap: début du déconfinement des services résidentiels wallons

Tout comme les maisons de repos, les services résidentiels pour personnes en situation de handicap étaient fermés, depuis la mi-mars, pour limiter l’impact du Covid-19. Le gouvernement wallon vient de lancer le déconfinement de ces structures. Les retours en famille sont désormais possibles sous certaines conditions

Depuis une semaine, le personnel et les résidents de ces quelques 400 établissements en Wallonie ont été dépistés. Par ailleurs, la phase 2 du déconfinement vient d’être enclenchée et, depuis le début de la crise, le virus a majoritairement épargné ces structures.

Au regard de ces éléments et à l’initiative de la Ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, des concertations ont été menées avec le secteur du handicap et plusieurs associations pour amorcer les premiers pas du déconfinement de ces établissements.

Elles viennent d’aboutir et proposent, via une circulaire, de rétablir progressivement un fonctionnement plus approprié pour les bénéficiaires et les familles en termes de visites, de retours en famille et d’admission de nouveaux bénéficiaires. (lien vers la circulaire)

« Ce premier déconfinement devra s’opérer de manière souple et progressive, compte-tenu des contraintes sanitaires, matérielles, organisationnelles et environnementales de chaque service. Il respectera les recommandations et directives émises par le CNS », souligne Christie Morreale.

Quelles mesures ?

Concrètement et moyennant toutes les garanties sanitaires requises, la circulaire prévoit que ;

 Les retours des bénéficiaires en famille sont autorisés sous certaines conditions. Le retour en famille est conseillé pour une période minimale de 7 jours. La fréquence des retours sera établie en accord avec la famille, dans le cadre du projet individuel du bénéficiaire et en évaluant les facteurs de risques pour l’ensemble des résidents du service.

Un bénéficiaire présentant des symptômes liés au COVID-19 tels que fièvre, toux, douleurs musculaires, difficultés respiratoires au moment de son retour ne pourra pas réintégrer le service avant sa guérison. A son retour dans le service, le bénéficiaire fera l’objet d’une surveillance attentive pendant 14 jours.

 De nouvelles admissions et la réadmission des bénéficiaires ayant effectué́ leur confinement en famille sont possibles. Pour autant qu’il n’y ait pas de malade suspecté COVID-19 en famille depuis 2 semaines au moins. Idéalement, ces bénéficiaires devront avoir fait l’objet d’un test PCR négatif avant leur retour dans le service. Si ce test n’est pas praticable, il devra dès son arrivée, être mis en confinement et surveillé. La famille ou le proche du bénéficiaire ne sera pas autorisé́ à l’accompagner à l’intérieur du bâtiment, à l’exception d’une personne, uniquement dans l’espace dédicacé́ aux visites et moyennant le port d’un masque et le respect des mesures d’hygiène de base. Le service pourra adapter la procédure en fonction des situations particulières et en concertation avec la famille.

 Les visites de professionnels et prestataires de soins extérieurs à l’établissement seront permises moyennant le respect des règles et précautions d’hygiène applicables aux membres du personnel de l’établissement. Ces prestataires sont autorisés à revenir dans les services pour des soins aigus, chroniques ou d’entretien. Les services de coiffure et pédicure peuvent également progressivement reprendre, sur rendez-vous, et en respectant l’organisation des services.

La circulaire rappelle également que les activités impliquant des contacts avec des personnes extérieures au service restent interdites, sauf exception. Ce document sera, en, outre, très prochainement traduit en langage simplifié afin d’être accessible aux personnes en situation de handicap.

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