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Infirmier, une profession désertée

26/03/14
Infirmier, une profession désertée

Parmi les facteurs qui expliquent une hausse de la mortalité, l’enquête publiée par The Lancet pointe un manque de personnel qualifié mais aussi une surcharge de travail des infirmiers. Un métier qui attire de moins en moins.

Lire notre dossier : Les infirmiers, pas suffisants, pas assez compétents ?

« Il n’y pas assez d’infirmiers au chevet du malade  », affirme d’emblée Alda Dalla Valle, présidente de la Fédération nationale des Infirmiers Belges, « mais il s’agit non pas d’une phénomène de pénurie, mais d’une désertion  », explique-t-elle. Et d’illustrer : « la Belgique est l’un des pays les mieux lotis en termes de soignant par habitant. Nous somme autour de 10,4 soignants par habitant. En comparaison, la France est à 6  ». Autre chiffre probant : sur les 180.000 infirmiers et infirmières diplômés en Belgique, seulement la moitié d’entre eux personnes qui exercent leur métier.

Découragés par la vie professionnelle

Le métier, par sa pénibilité et son manque de reconnaissance perd rapidement ses forces vives. «  Les jeunes ne restent dans la vie professionnelle que 4 ou 5 ans, découragés par la rémunération peu valorisante, explique-t-elle, de nombreux infirmiers quittent souvent le milieu hospitalier pour le domicile ou les maisons de repos afin d’avoir des horaires moins lourds et mieux planifiés. ».

Un niveau supérieur

Laurette Onkelinx a mis en place en 2008 un plan d’attractivité afin d’améliorer l’image de profession à travers des primes notamment. «  Un premier pas », concède Alda Dalla Valle, « mais il faut aller plus loin  ». Et d’affirmer : « Une formation augmentée attirera davantage de personnes vers la profession ». Les expériences étrangères lui donnent d’ailleurs raison. Des pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni ou la Suisse, qui ont récemment décidé de placer la formation infirmière à un niveau supérieur, ont vu leurs inscriptions augmenter. Et certaines études viennent démontrer qu’un infirmier mieux formé aurait tendance à moins quitter le métier.

Manon Legrand

Lire à ce sujet :
"Les infirmièr-es sous les projecteurs ", Santé conjuguée.



Commentaires - 2 messages
  • " augmenter les études " est certe très bien. rnCela n'induira pas d'emblée une augmentatoin du nombre d'infimière par lit, ni la revue du salaire à la hausse.rnCela doit passer par nos politiques, qui malheureusement ne placent pas la la Santé dans leur préocupation première...rnEt là nos associations ont leur rôle à jouer !!

    coldan mardi 22 avril 2014 09:58
  • Oui... si l'état avait plus de considération pour nos métiers les choses iraient beaucoup mieux. Ce serais déjà bien qu'ils reconnaissant notre profession comme un métier lourd... Et oui c'est sympa de rendre nos études plus dures, mais qu'ils prévoient alors de quoi récompenser les soignants dignement pour leurs investissement.

    Un étudiant infirmier mercredi 16 décembre 2015 17:58

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