Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Inondations : aide psychologique et soutien financier pour les structures d’accueil de la petite enfance

29/09/21
Inondations : aide psychologique et soutien financier pour les structures d'accueil de la petite enfance

Le 14 septembre 2021, en commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’impact des inondations de juillet dernier sur le fonctionnement des lieux d’accueil pour enfants était au cœur des débats. A cette occasion, la ministre de l’Enfance Bénédicte Linard a rappelé les différents soutiens apportés au terrain. Des dizaines de crèches mais aussi d’accueillantes ont été impactées par les intempéries.

Les inondations de juillet dernier ont fortement bouleversé la vie des habitant.e.s et celles des infrastructures présentes sur le territoire. Certaines sont toujours hors d’usage et d’autres sont au ralenti. La question des établissements d’accueil de la petite enfance était une question centrale lors de la Commission de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes du Parlement de la Communauté Française du 14 septembre 2021. Combien sont en activité aujourd’hui ? Combien sont fermées ? Qu’en est-il des enfants qui ne peuvent plus se rendre dans leurs lieux d’accueil habituels ? Quel rôle joue l’ONE dans la réhabilitation des structures et l’accompagnement des familles ? Autant de questions soulevées par les députés Valérie Delporte et Véronique Durenne auxquelles a répondu Bénédicte Linard, ministre en charge de l’Enfance

30 crèches à l’arrêt

La première question de Valérie Delporte concernait le recensement des infrastructures d’accueil fonctionnelles et hors d’usage. Selon l’étude du cabinet de Bénédicte Linard “ trente crèches, 58 accueillantes et deux haltes d’enfants ont dû suspendre leurs activités au moins un jour à la suite des inondations. Pour la seule province de Liège, cela représente quelque 228 places d’accueil.” La vice-présidente a ajouté “Dans le secteur de l’ATL, au 8 septembre, des dégâts, arrêts et annulations d’activités ont été rapportés pour 67 sites d’accueil.

L’impact des inondations ne s’est pas limité pas à l’impossibilité des structures à accueillir les enfants. Les séjours en centres de vacances ont également subi les effets de la catastrophe. “ En outre, 22 % des séjours déclarés au Service Centres de vacances de l’ONE ont été touchés dans les communes concernées par les inondations. Dix-huit lieux de consultation de l’ONE ont été sinistrés.

 A lire  : Inondations : les locaux de la crèche "chabo’T" dévastés...

Des aides financières

Pour répondre à ce déficit, “Le gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles a décidé de mettre sur pied un mécanisme d’aide d’urgence. Grâce au Fonds Écureuil, des avances sont octroyées pour une durée maximale d’un an et sans intérêt de remboursement. Le conseil d’administration de l’ONE a, quant à lui, approuvé le maintien des subventions pour les activités qui n’ont pu se tenir en raison de ces événements dramatiques et l’instauration d’un système d’indemnisation pour couvrir la perte de revenus engendrée par l’absence des enfants”, poursuit la ministre.

Les manquements financiers qu’on put connaître les infrastructures et les indépendant.e.s ont aussi étaient considérés “ Afin de compenser la diminution conjoncturelle de recettes de la participation financière des parents (PFP) que subissent les opérateurs, des aides financières ont également été mises à la disposition des milieux d’accueil. Pour les crèches non subventionnées et les accueillantes indépendantes, un système d’indemnisation similaire à celui élaboré pour la crise de la Covid-19 a été instauré ; il s’agit d’une indemnisation forfaitaire pour les journées d’absence des enfants, à concurrence de seize euros par jour et par enfant.

Dérogations pour un accueil temporaire

Mais qu’en est-il des enfants dont les établissements ne sont plus en ordre de marche ? Le gouvernement a permis la mise en place de dérogations afin que chaque enfant puisse trouver de manière temporaire un nouveau lieu d’accueil. “Ainsi, des demandes de dérogation à la capacité d’accueil ont pu être introduites par des milieux d’accueil afin d’accueillir temporairement des enfants en provenance de milieux sinistrés.

La député Véronique Durenne a demandé plus de précisions sur le rôle joué par l’ONE dans le support psychologique et l’aide aux familles. Ce à quoi la vice-présidente a répondu “Les agents de l’ONE se sont rendus sur place pour s’enquérir des suivis effectués par les milieux d’accueil pour ce qui concerne la stabilité des bâtiments, les installations électriques, de gaz et d’eau. L’ONE apporte également un soutien émotionnel aux familles touchées par les intempéries par le biais d’un centre d’appel. Nous mettons tout en œuvre pour amorcer au plus vite la reconstruction. En outre, de nombreux agents de l’ONE ont apporté un soutien administratif et logistique essentiel aux opérateurs concernés.”

 A lire : Tout savoir sur le contrat de gestion de l’ONE 2021-2025 !

Fatigue du personnel

En plus de la gestion de la crise Covid, les inondations ont ajouté une charge de travail supplémentaire au personnel des infrastructures de la petite enfance. Cette surcharge entraîne une fatigue que reconnaît Bénédicte Linard ainsi que les députés. La ministre a ainsi pointé : “ Grâce à ces multiples actions, nous apportons notre soutien aux acteurs du secteur de l’enfance qui ont subi des dommages ; nous imaginons sans peine les difficultés auxquelles ils ont dû et doivent encore faire face. Nous mettons tout en œuvre pour amorcer au plus vite la reconstruction. En outre, de nombreux agents de l’ONE ont apporté un soutien administratif et logistique essentiel aux opérateurs concernés. Je les salue pour leur engagement professionnel et la qualité de leur travail. » De son côté, Véronique Durenne a ajouté “Après la crise sanitaire, nous pouvons comprendre la fatigue des équipes entières, qui se sont mobilisées et qui sont toujours actives. Nous les en remercions.”

 A lire : Secteur de l’Enfance : “Dès le début du Covid, nous étions là et nous sommes encore là, sur le front !”

T.A.



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour