Les CPAS demandent la fusion des fonds énergie
Les CPAS ne vont pas renouveler leurs mandats au sein du CA de l’asbl Fonds social chauffage. Ils protestent contre le morcellement des différentes mesures sociales énergétiques.
De plus en plus de personnes font appel au CPAS de leur commune parce qu’elles n’arrivent plus à assumer leurs factures d’énergie. Et la probabilité que cette problématique s’atténue au fil des ans est maigre. La majorité des usagers de CPAS occupent des logements en mauvais état, et n’ont pas la capacité financière d’investir dans ces logements.
La mission des CPAS va bien au-delà du simple octroi d’une aide financière. Ils doivent proposer une aide individualisée, et les solutions doivent prendre en compte les dimensions logement et revenu.
Malgré la simplification du fonds, le rôle du CPAS se limite toujours à un rôle purement exécutif et administratif, ce qui occulte le travail social effectué. La compensation accordée aux CPAS de 10 euros par allocation octroyée n’est pas en lien avec la lourdeur de la procédure, indiquent les trois fédérations de CPAS du pays. L’entretien préliminaire, l’enquête sociale, la présentation du dossier devant le conseil de l’aide sociale, la notification de la décision et la mise en paiement de l’allocation prennent du temps. Et les demandes refusées, qui demandent le même travail, ne donnent pas droit à une indemnisation.
Or, le fonds gaz et électricité, contrairement au fonds "mazout", prend en compte la guidance des CPAS en plus de l’aide sociale financière octroyée. Selon que le demandeur utilise le gaz, le mazout ou l’électricité, les CPAS sont soutenus différemment dans leurs missions.
Les centres publics d’action sociale demandent la fusion du fonds social mazout avec le fonds gaz et électricité et le fonds de réduction du coût global de l’énergie. Cette fusion offrirait, indiquent les fédérations, davantage de moyens pour prendre en charge les impayés. Elle permettrait en outre un traitement égal des personnes qui utilisent le gaz, l’électricité ou le mazout, et la mise en oeuvre d’une politique sociale intégrant la prévention. Enfin, la fusion permettrait une méthode de travail uniforme et des moyens suffisants en personnel.
Suite au renouvellement ce 1er octobre de la composition des organes du Fonds "mazout", les CPAS ont décidé de ne plus proposer de représentants.
Ajouter un commentaire à l'article