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Les obèses ne sont pas tous remboursés

12/10/07
Les obèses ne sont pas tous remboursés

Depuis ce 1er octobre, l’assurance maladie rembourse les opérations contre l’obésité, comme la pose d’un anneau gastrique. Mais dans la pratique, les critères seraient trop stricts.

Pour se faire rembourser l’opération, le patient doit avoir un BMI (Body Mass Index) supérieur à 40. Le calcul du BMI (ou Indice de Masse Corporelle - IMC) correspond au rapport du poids (en kg) sur le carré de la taille (en mètre). A partir de 25, il y a surcharge pondérale. Et au delà de 30, on parle d’obésité. Au delà de 40, il s’agit d’obésité "morbide".

Mais selon les experts de l’obésité et les patients, l’arrêté royal oublie ceux qui ne rentrent pas dans les critères fixés par l’arrêté royal. La BASO (Belgian Association of the Study of Obesity), la SOSB (Section for Obesity Surgery Belgium) et l’association de personnes en surpoids BOLD dénoncent le texte qui excluerait 110.000 patients du remboursement.

Selon le texte, les patients doivent avoir entre 18 et 60 ans, et doivent avoir suivi, pendant 1 an au moins et sans résultat probant, un régime alimentaire sous le contrôle d’un conseil pluridisciplinaire. Le conseil se compose d’au moins un chirurgien, un endocrinologue-diabétologue, et un psychiatre ou un psychologue clinique.

Ces règles ne suivent pas le consensus médical sur la prise en charge de l’obésité. Le NIH (National Institute for Health) fixe comme critères pour l’obésité morbide un BMI dépassant 40, mais aussi un BMI supérieur à 35 associé à deux co-morbidités, comme l’hypertension ou le diabète. Et fixe la tranche d’âge entre 15 et 65 ans. "Comment expliquer à quelqu’un de 63 ans que son opération aurait été remboursée s’il l’avait faite 3 ans auparavant", s’interroge le président de BOLD, Jean-Paul Allonsius.

La chirurgie n’est pas une solution miracle, indiquent les organisations. L’approche doit être multidisciplinaire, et comprendre des mesures diététiques, la réintroduction de l’activité physique, la prise de conscience de ses erreurs alimentaires...

Mais le texte reste imprécis à propos du traitement sous le contrôle d’un conseil pluridisciplinaire. Si cette première ligne n’est pas remboursée au patient, le coût d’une telle prise en charge pourrait être de l’ordre de 2.000 € par année.

(photo : anneau gastrique)

Savoir plus :

Les montants pris en charge par l’INAMI pour l’opération peuvent se retrouver sur le site de l’association BOLD.




Commentaires - 2 messages
  • Une fois de plus, on se trompe de débat en se permettant d'étaler ici-bas (comme ailleurs) des vérités toutes faites sur "l'obésité", soit le fait d'être plus rond que la majorité des personnes (et encore, reste à prouver, ce n'est pas un calcul polichinelle qui définit la qualité de vie d'un individu).
    Plusieurs choses à reprocher à cet article.
    1. "Les obèses". Savez-vous que les personnes qu'on qualifie aisément par ce terme sont particulièrement dégoutées par son utilisation abusive ? Il s'agit d'une catégorie de plus créée pour aliéner ces gens à un modèle préconçu et les plaçant dans une situation de malades alors que eux, ne se sentent pas forcément malades. A l'instar de "nègre", ce terme est avant tout insultant. Il serait nécessaire d'arrêter de parler d'obésité mais bien de problème d'acceptation de son poids plus important que la moyenne, simplement.
    Et qu'on ne vienne pas me sortir qu'on meurt d'"obésité". AUCUNE étude sérieuse (soit une étude non manipulée et non créée pour des sociétés pharmaceutiques ou médicales ayant un intérêt pécuniers à défendre telle ou telle théorie) n'a mené à des résultats probants en matière d'influence d'un poids plus important sur la santé des patients. Dès lors, le terme d'obésité morbide est encore plus affligeant, surtout concernant des personnes qui n'ont aucun souci de santé.
    Avant de boire les paroles de sub études réalisées par des sociétés présentant un intérêt à ce que les résultats disent que les personnes "obèses" vont forcément mourir dans d'attroces souffrances, peut-être serait-il intéressant de lire de VRAIES études et de s'intéresser aux réels problèmes.
    Par exemple, l'influence des régimes sur le poids des régimeux (90% récupèrent 100% du poids perdu dans un maximum de 3 ans et reprennent au moins un tiers de plus dans les 5 ans). Hé oui, les gars, les régimes font grossir !
    Il serait également intéressant de penser aux troubles alimentaires que causent chez les ados et même adultes les campagnes de responsabilisation du jeune ou de l'individu au sujet de son poids. Hyperphagie, anorexie, boulimie. Vous connaissez ?! Ces troubles sont bien plus dangereux et conséquents que le simple fait d'avoir un ventre. Et ce sont ces troubles qui créent des soucis de santé aux gens !
    Pour plus d'infos, je suggère la consultation du site du Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids (WWW.GROS.ORG) ainsi que le livre "Le mythe de l'obésité" de Pol Campos.
    2. " L'approche doit être multidisciplinaire, et comprendre des mesures diététiques, la réintroduction de l'activité physique, la prise de conscience de ses erreurs alimentaires..."
    Une fois de plus, on manque clairement de réflexion. Il est prouvé par des études indépendantes de toute société de régime, médicale, d'intérêt gouvernemental, et uniquement SCIENTIFIQUES (réellement!) que le sport ne fait pas maigrir. Il est également connu de tous que les causes d'un poids plus important sont MULTIPLES : génétiques mais aussi hormonales, entre autres.
    Il est plus que temps de cesser de responsabiliser les gens sur ce qu'il leur arrive et qu'ils n'ont pas voulu. Ce sont les imbéciles finis qui pensent qu'on est gros parce qu'on le veut bien. Avec un monde aussi intolérant ?!
    3. Tant que les chirurgiens, les diététiciens, les sociétés de régimes auront un intérêt financier dans cette histoire, JAMAIS ils ne s'intéresseront aux causes réelles d'un poids plus important. Jamais ils ne diront que si une personne ronde se sent bien dans sa peau et dans son corps, elle est en bonne santé. Car il s'agit d'un marché trop lucratif pour toutes ces petites personnes qui jouent avec la santé des gens. Ces services devraient être de qualité et GRATUITS. Comme beaucoup de services, par ailleurs !
    Le bourrage de crâne devrait également cesser car on est en train de créer en Europe Centrale un mouvement anti gros, discriminatoire et intolérant au possible. Jusqu'où ira-t-on pour obtenir de l'argent?
    Il ne s'agit en aucun cas de santé mais bel et bien de pognon, comme toujours. Et les médias rentrent dedans, ainsi que les médias censés être professionnels et de qualité, comme ce site par exemple !
    CESSONS DE DONNER CREDIT A LA DICTATURE DE LA MINCEUR.
    SI UNE PERSONNE RONDE VA MAL, QU'ELLE SOIT SOIGNEE GRATUITEMENT.
    SI ELLE VA BIEN, QU'ON CESSE DE LA RENDRE MALADE.
    CESSEZ LA DICTATURE DU CORPS ...

    Badfairy dimanche 14 octobre 2007 01:48
  • Bonjour
    Il n'y a pas de prise de position dans l'article, juste une présentation d'un point de vue différent.
    Cependant, quelques points :
    L'OMS reconnait l'obésité comme une maladie à part entière. Elle entraine des troubles comme le diabète, des problèmes cardio-vasculaires ou des difficultés respiratoires.
    Les critères indiqués (BMI >40...) sont des critères retenus non par des "sub études", mais par le consensus scientifique et des organisations comme l'OMS ou le National Institute for Health américain.
    Par ailleurs, il me parait un peu contradictoire de ne pas voir l'obésité comme une maladie, mais de demander que les services de chirurgie, diététique ou de régime soient gratuits, c'est-à-dire pris en charge par la collectivité. Et donc reconnus comme un problème à résoudre.
    Par contre, pour le titre ("les obèses"), vous avez en partie raison. Il s'agissait juste d'avoir un titre concis.

    Rédaction lundi 15 octobre 2007 11:24

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