Les violences obstétricales et gynécologiques analysées par le Sénat
La rédaction d’un rapport d’information sur la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques a été demandée par deux sénatrices écolo dans le but d’assurer une prise en charge efficace des victimes de ces violences. Mais pas question de stigmatiser les professionnels du secteur pour autant !
Les sénatrices Hélène Ryckmans et France Masai ont déposé au Sénat un texte qui préconise la création de mécanismes de signalement et de dépôt de plainte spécifiques, suivi d’un service d’aide aux victimes : “Nous avons besoin d’analyses et de statistiques, car les violences gynécologiques font partie du registre de l’intime et sont peu étudiées”, déclare Hélène Ryckmans au quotidien L’Avenir. “Il y a un tabou autour de ces violences. (…) Il est important que le politique s’en saisisse pour les réduire”.
Le but recherché en amenant cette question au Sénat est vraiment d’établir un dialogue : “Cela signifie des auditions, des échanges, des rencontres, qui vont aboutir à des recommandations destinées à tous les niveaux de pouvoir”.
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Ne pas stigmatiser les professionnels du secteur
Les deux sénatrices précisent que ce texte n’a pas l’intention de s’attaquer au travail fourni et de stigmatiser les professionnels du secteur : “On ne remet pas en question la bienveillance du personnel soignant. Nous pensons que la standardisation et la recherche d’efficacité ne sont pas propices au dialogue. D’ailleurs, les soignants peuvent ressentir comme injustes des témoignages brutaux. Ce rapport, c’est aussi une occasion d’être à l’écoute de leur réalité”.
Enfin, ce texte doit permettre de mettre en avant la question des violences obstétricales et gynécologiques, et pas seulement en Belgique : “La Belgique est à la fois à l’écoute et écoutée dans le Nord et le Sud de l’Europe, à cause de la Flandre et la Wallonie. Nos progrès peuvent avoir un impact plus large”.
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