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Militantisme et associatif : conseils d’experte pour se protéger du burn-out

29/07/21
Militantisme et associatif : conseils d'experte pour se protéger du burn-out

Être investi dans un emploi associatif c’est, généralement, vouloir faire en sorte que la société soit meilleure. Un engagement qui rend les travailleuses et travailleurs plus à risque face au burn-out. MonASBL.be en a parlé avec Anne Habets, coach psycho-émotionnel et directrice de Stress Out. [Un article de MonASBL.be]

Dans le secteur associatif, le travail n’est généralement pas dissocié du militantisme. Un engagement qui peut parfois entraîner à l’épuisement, voire au burn-out. Sur le terrain, certains témoignages ont fait écho de ce phénomène. Comme celui de Fabienne Richard, directrice de l’asbl GAMS Belgique, pour le Guide Social ou encore ceux recueillis par le magazine axelle.

Comment tenir sur la durée sans s’user ? MonASBL.be en a discuté avec Anne Habets, coach psycho-émotionnel et directrice de Stress Out.

"Il touche des gens investis voire surinvestis. Il y a donc potentiellement plus de risques dans le secteur associatif"

MonASBL.be : Est-ce que les personnes qui travaillent dans le secteur associatif sont plus à risque face au burn-out ?

Anne Habets : Le profil-type du « burnie » (une personne en burn-out), c’est une personne passionnée. Ça touche des gens qui sont engagés, investis voire surinvestis. On peut donc dire qu’il y a potentiellement plus de risques car dans le secteur associatif il s’agit en général de personnes qui s’investissent par rapport à une mission, à un emploi qui leur parle et qui vient toucher leurs valeurs et le sens du travail. C’est quelque chose de profond et important qui va encourager le fait de se surpasser et de se surinvestir dans son travail, parfois sans avoir la capacité de s’écouter.

Il y a des signaux d’alerte (le besoin de s’isoler, l’hyper irritabilité...) et en général la personne n’est pas capable de les entendre. Ou, en tous cas, il y a une espèce de décalage entre le corps et l’émotionnel qui expriment des difficultés et le mental qui prend le dessus avec des croyances comme : « Tu en as vu d’autres », « tu es forte », « ils ont besoin de toi » ... Toutes ces croyances deviennent limitantes, voire toxiques, car elles empêchent de voir les signaux d’alerte.

Il est nécessaire de rappeler que le burn-out ne peut être diagnostiqué que par un généraliste ou un psychiatre. C’est un syndrome, donc un ensemble de symptômes, et il faut bien faire la part des choses entre le burn-out ou un stress chronique par exemple. Il y a des symptômes qui sont obligatoires pour parler de burn-out.

Lire aussi : Burn-out : les personnes ressources qui peuvent vous aider

"Dans le secteur associatif, il y a beaucoup de charge émotionnelle alors il faut penser à comment la décharger"

MonASBL.be : Comment faire pour tenir sur la longueur et éviter le burn-out ?

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