Peu d'intégration des immigrés

Les personnes immigrées rencontrent beaucoup de difficultés à trouver un emploi en Belgique. C’est ce qu’indique un rapport de l’OCDE.
Avec 12% de personnes nées à l’étranger, la Belgique accueille une des plus grandes communautés immigrées d’Europe. Mais les performances des immigrés sur le marché du travail ne sont guère favorables. Les taux d’emploi sont faibles comparés à ceux d’autres pays européens, et en particulier chez les femmes immigrées d’un pays hors-UE15, 1/3 seulement d’entre elles ayant un travail.
Le chômage chez les immigrés est 2,5 fois supérieur à celui des autochtones. Chez les immigrés d’un pays non européen, le taux de chômage est 4 fois supérieur.
Les écarts se marquent très clairement pour les personnes originaires de Turquie et du Maroc. Le taux d’emploi des Marocains est de 34,4% en Belgique, alors qu’il atteint 49,2% en Europe. Celui des Turcs est de 32,8%, contre 48% en Europe.
La Belgique possède cependant une législation assez libérale concernant la naturalisation, 3 ans de séjour suffisant à accéder à la citoyenneté. Et la naturalisation est une mesure qui contribue à relever de manière significative le taux d’emploi des immigrés, plus particulièrement pour les immigrés extra-européens.
Le rapport de l’OCDE met en avant également les nombreuses mesures et incitations pour assurer l’égalité des chances, notamment en Flandre et à Bruxelles : accès prioritaire à certaines offres d’emploi, remboursement de cotisations aux employeurs engageant des enfants d’immigrés, etc. Toutefois, aucune évaluation de ces mesures n’a encore été réalisée. Le rapport préconise d’y procéder rapidement pour procéder à une généralisation de ces mesures.
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