Pourrissement à Jamioulx

L’Observatoire international des prisons (OIP) dénonce la surpopulation carcérale à la prison de Jamioulx (440 détenus pour 267 places) qui crée une situation explosive.
Depuis trois mois, les services sociaux d’aide aux détenus (soutien psychosocial, visiteurs de prison, formations...) n’ont plus accès à la prison de Jamioulx. En effet, pour protester contre la situation, les délégations syndicales des agents pénitentiaires ont instauré depuis le 9 mars un service "restreint".
Privés des services des intervenants externes, les prévenus et condamnés ne peuvent pas se préparer à la remise en liberté. Et plusieurs détenus ont vu leur remise en liberté postposée.
Stratégie du "pourrissement"
Les détenus sont enfermés 22 heures sur 24, et ne peuvent pas préparer leur reclassement (logement, travail...). Ils sont maintenus en prison plus longtemps, ce qui aggrave le phénomène de surpopulation.
Pour l’Observatoire, il faut s’attaquer aux causes profondes de la surpopulation plutôt que de bâtir de nouvelles geôles (la population carcérale est passée de 5.700 à 10.000 détenus en 30 ans). Et rappelle le taux "abusif et indécent" de 36,8% de détention préventive (avant jugement) en Belgique.
(photo : Djivy)
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