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Un meilleur suivi des mères vulnérables pendant et après la grossesse

06/12/23
Un meilleur suivi des mères vulnérables pendant et après la grossesse

Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, investit plus de 11 millions d’euros pour assurer un meilleur suivi des mères vulnérables pendant et après leur grossesse. Le politique a chargé l’INAMI d’élaborer un trajet multidisciplinaire de soins périnatals qui prête une attention particulière aux femmes vulnérables. Il s’agit d’investir dans des soins de qualité et appropriés à l’approche de l’accouchement, mais aussi dans les mois qui suivent. Zoom sur les mesures sur la table !

"Il arrive encore trop souvent que les choses tournent mal pour beaucoup d’entre eux, entre la conception et les premières années de vie. L’émancipation, le développement des talents et des chances égales d’avoir une bonne vie, pour chaque enfant né dans notre pays, sont essentiels à un avenir commun. Et cela ne doit pas dépendre de ce dont les parents sont capables (de faire), de l’endroit où se trouve le berceau, et certainement pas de l’une ou l’autre bonne volonté ou de la charité", pointe Frank Vandenbroucke. Et d’insister : "Non, cette tâche incombe aux autorités, qui doivent contribuer à offrir les structures qui permettront à chaque enfant d’avoir ces chances égales : un développement sain, la chaleur nécessaire, mais également le soutien nécessaire pour les parents."

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Les 1001 premiers jours de l’enfant ont des conséquences pour toute la vie. Pendant cette période, les fondements sont posés pour le bien-être physique, mental et social de l’enfant. La recherche montre que cette période est cruciale pour le développement du cerveau, les résultats scolaires, les perspectives d’emploi, mais aussi pour augmenter ou réduire le risque de maladie. ​

"Investir beaucoup plus dans ces 1001 premiers jours est donc une étape nécessaire dans nos soins de santé", poursuit le ministre. "Au vu des chiffres concernant l’accompagnement de grossesse, nous devons vraiment faire un effort supplémentaire : en Belgique, environ 4 % des femmes ne bénéficient pas du nombre minimum recommandé de consultations prénatales et 3 % des femmes n’ont même pas de contact avec un prestataire de soins pendant les 20 premières semaines de grossesse." Plusieurs études soulignent un autre problème : le nombre relativement élevé de parents ou de futurs parents qui souffrent de problèmes de santé mentale liés à la grossesse. Certains chiffres parlent de 20 à 25 % des mères, pendant la grossesse ou après l’accouchement. ​

Le trajet de soins périnatals : une approche à trois niveaux

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Veiller à ce que les femmes concernées qui ont des besoins spécifiques - en particulier dans les situations de vulnérabilité - aient accès au trajet. Ce qui signifie en premier lieu : informer et éduquer dans tous les domaines de nos soins de santé, mais aussi avoir une approche beaucoup plus proactive et d’identifier et atteindre ces femmes vulnérables. Pour ensuite évaluer leur vulnérabilité psychologique, mais aussi sociale et financière. Pour ce faire, le ministre propose d’utiliser l’outil « Born in Belgium » de l’INAMI, qui "contient des indicateurs établis sur une base scientifique, grâce auquel nous vérifions concrètement la situation psychosociale des femmes enceintes sur la base de ces indicateurs". ​

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C’est avec cet outil et sur la base de ce dépistage que les prestataires de soins proposent aux femmes une approche multidisciplinaire – sur mesure et plus ou moins intensive en fonction des besoins – et établissent pour elles un véritable trajet de soins personnalisé. Il y a évidemment aussi un suivi attentif et régulier à domicile. ​

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Concrétiser le rôle de coordinateur de soins, c’est-à-dire une personne de confiance qui fait partie de l’équipe multidisciplinaire et qui – en concertation avec la mère – fait en sorte que toutes les étapes du trajet de soins soient effectivement suivies et, surtout, qui veille à ce que toutes les questions et préoccupations de la mère et du ménage soient effectivement prises en compte. Cette personne peut être le prestataire de soins responsable de la supervision du trajet de soins (la sage-femme, par exemple), en collaboration avec un autre prestataire de soins ou un travailleur social qui sont très proches - ou font simplement partie de - l’environnement de vie de ces femmes vulnérables ou de ces ménages vulnérables. ​

Frank Vandenbroucke conclut : "La prochaine étape est de finaliser la concertation avec les entités fédérées sur la manière dont ce trajet de soins sera intégré dans une approche globale de la vulnérabilité pendant les 1001 premiers jours, sur les moyens que les communautés elles-mêmes déploieront à cet effet et sur la manière dont les aspects pratiques tels que l’échange de données seront organisés. Le protocole d’accord Plan interfédéral Soins intégrés - que le gouvernement fédéral a signé avec les entités fédérées le 8 novembre - est un jalon important de ce processus."



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